Coup de théâtre pour une femme qui pensait vivre sa best life à bord d’un bateau de croisière de Carnival Cruise Line. Celle-ci s’est vu refuser l’accès pour d’insignifiant bonbons contenant du CBD. Où va le monde. On se le demande bien !
Revenons sur cette histoire ahurissante, qui s’est déroulée à Miami, en Floride. Nous parlons bien de cannabidiol, issu de plante de chanvre, contenant moins de 0,3 % de THC, vous ne rêvez pas.
La croisière s’amuse (ou plutôt “abuse”) sans CBD à bord, moussaillons ! C’est sur Le Cannabiste.
”Vous êtes bannie à vie.” : Le Contexte
C’est l’histoire révoltante de Melinda Van Veldhuizen. Une infirmière et chiropractrice sans histoire de 42 ans. Une maman, résidant à Dallas, au Texas, qui souhaitait simplement passer du bon temps avec sa famille. Cette escapade aurait été l’occasion idéale de fêter son 21e anniversaire de mariage ainsi que la fin du lycée de son fils. Pour info, c’est une grande habituée des croisières, elle bénéficie même d’un embarquement prioritaire (en temps normal). Celle-ci devait prendre son départ à PortMiami, en Floride, mais la valise de Melinda ne passera pas le contrôle de sécurité.
#Banishment : le conflit (risible)
Comme vous l’aviez compris, l’objet du délit est un simple sachet de bonbons. Bonbons contenant du cannabidiol, censés aider la brave femme à dormir de façon naturelle et sans danger. Une fois la découverte fortuite de la “drogue” (ceci est de l’ironie), la femme fut traitée comme une malpropre. Une situation qui frôle le ridicule et l’absurde.
À noter que les gummies CBD provenaient d’une pharmacie texane, et étaient scellées.
Melinda est donc emmenée dans une zone du terminal d’embarquement, séparée de sa famille, pour environ 3h30 d’attente.
Pendant ce temps, la sécurité pèse les “sucreries diaboliques” (comme si c’était un sachet de coke), et demande à la femme ébahie si elle possède une ordonnance pour détenir cela. Visiblement, ces gens vivent dans une grotte pour ne pas savoir que ces produits sont vendus en libre-service, enfin bon, passons.
Cette attente débouche sur l’annonce qu’elle ne fera pas partie du voyage.
Melinda et sa famille rebroussent donc chemin.
La suite des évènements : de pis en pis
La femme reçoit peu après une lettre de la compagnie Carnival Cruise Line. Celle-ci stipule qu’elle est bannie à vie.
Voici un résumé hilare de ladite lettre :
« La décision est basée sur vos actions lors de la croisière. Cela constitue une violation des règles du navire, et interfère avec la sécurité et/ou le plaisir des autres invités à bord, ou cause des dommages au Carnival”.
Oui mon capitaine, enfin là il faut dire qu’il y a de l’abus.
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Il est visiblement préférable que les gens consomment de l’alcool à outrance (on sait tous où cela peut mener), plutôt que de prendre un ourson gélifié au CBD pour aller gentiment faire dodo. Et encore, ce n’est même pas comme si cette brave dame comptait s’assommer à coup de puissants somnifères. Et même là, une plaquette du puissant Zopiclone n’aurait surement pas posé problème.
Le monde à l’envers, en somme.
Pour conclure cette histoire qui laisse un gout amer
C’est un assez gros bazar au niveau de la législation des produits CBD. La Farm Bill a autorisé en 2018 les produits dérivés du chanvre, mais les produits de type alimentaire sont dans une zone grise. La FDA ne réglemente pas les produits alimentaires au CBD, ce qui induit qu’ils sont susceptibles de contenir plus de 0,3 % de THC, même vendus en libre-service. Le cannabis est définitivement borderline… même étant un simple dérivé du chanvre.
En bref, la famille s’est tournée vers un avocat, qui a déclaré que :
“la compagnie de croisière ne devrait pas traiter les gens comme des criminels, pour cela”
Maitre Stabinski n’a pas tort.
Celle-ci s’est fait rembourser une partie de son séjour gâché, maigre consolation pour tout le stress et l’embarras que cela a provoqué.
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Les compagnies de croisières respectent les lois fédérales, un point c’est tout.
Bête et discipliné. Comme si un bonbon de CBD allait provoquer des émeutes, ou être à l’origine de délits, de crimes ou de viols.
Plus sérieusement, à quand de vraies lois autour du CBD ? Une vraie réglementation et déstigmatisation ?
Le tabac, c’est okay. L’alcool, c’est okay. Mais le cannabidiol pose problème. Oui, il y a un réel problème et le monde ne tourne pas rond.
Sources : washingtonpost.com / local10.com / people.com