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Cultiver du CBD en France : guide complet de la législation et des pratiques

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La culture du CBD (cannabidiol) suscite de plus en plus d’intérêt, que ce soit chez les amateurs de jardinage curieux de planter leur propre chanvre bien-être ou chez les entrepreneurs flairant un nouveau filon vert. Mais peut-on vraiment faire pousser du CBD en toute légalité en France ? Ce n’est pas aussi simple que de mettre une graine en terre et d’attendre la récolte. Entre une réglementation tatillonne, des conditions strictes à respecter et quelques idées reçues tenaces, il y a de quoi s’y perdre.

Pas d’inquiétude, on vous explique tout dans ce guide complet pour faire le tour de la question. De la différence entre CBD et THC aux obligations légales pour les cultivateurs, en passant par les risques encourus et les méthodes de culture, vous saurez enfin à quoi vous en tenir avant de ressortir vos outils de jardinage.

CBD vs THC : la grande différence

Le cannabis, c’est une famille nombreuse, et tous ses enfants n’ont pas le même destin. D’un côté, on trouve le THC (tétrahydrocannabinol), la fameuse molécule planante du cannabis classée comme stupéfiant en France depuis 1990. De l’autre, on a le CBD (cannabidiol), un cannabinoïde non psychoactif devenu la coqueluche des rayons bien-être.

En clair, le premier fait planer, le second apaise. Le THC provoque des effets euphorisants et est strictement prohibé, tandis que le CBD n’entraîne pas d’ivresse et a même la réputation d’offrir relaxation et soulagement du stress. Après des années de flou juridique, la France tolère désormais le CBD dans divers produits, du moment qu’il est issu de variétés de chanvre autorisées et qu’il ne contient qu’une quantité infime de THC.

Évolution de la législation du CBD en France

La France n’a pas embrassé le CBD à bras ouverts au départ. En 2018, l’ouverture des premières boutiques spécialisées s’est heurtée à la répression : saisies de produits, fermetures administratives, procédures judiciaires… le gouvernement voyait d’un très mauvais œil ce nouvel arrivant.

  • Tournant en 2020

coup de théâtre venu d’Europe. En novembre 2020, la Cour de Justice de l’UE a rappelé à l’ordre la France en jugeant illégale l’interdiction française de commercialiser du CBD produit légalement dans un autre pays européen. En gros, si un voisin européen autorise le CBD, Paris ne peut pas dire non sans preuve d’un danger concret. Ce camouflet juridique a obligé la France à revoir sa copie et a ouvert la voie à une reconnaissance officielle du cannabidiol sur le territoire.

  • 2022, année de clarification

Fin 2021, un arrêté ministériel a bien tenté de jouer les trouble-fête en interdisant la vente de fleurs et feuilles brutes de CBD (officiellement par “précaution sanitaire”), mais quelques mois plus tard le Conseil d’État a annulé cette interdiction jugée infondée. Résultat, la fleur de CBD reste légale, au grand soulagement des professionnels. Mieux encore, à partir de 2022 la réglementation encadre clairement la filière : elle autorise la culture du chanvre CBD sous conditions, en relevant le seuil maximal de THC de 0,2% à 0,3% et en limitant les variétés cultivables à une liste approuvée au niveau européen. La frontière entre le cannabis récréatif illégal (plein de THC) et le CBD légal (pauvre en THC) est désormais tracée au cordeau : le premier reste interdit, le second est toléré sous surveillance des autorités.

Conditions légales pour cultiver du CBD en France

Des plantes de chanvre et un cultivateur

Le cadre légal français permet effectivement la culture du chanvre CBD, mais pas n’importe comment. Que vous soyez agriculteur de profession ou aspirant producteur, il y a des règles strictes à respecter. Voici les conditions principales à remplir pour être dans les clous :

  • Taux de THC ≤ 0,3% – La plante cultivée ne doit jamais dépasser 0,3% de THC du semis à la récolte. Ce seuil est impératif pour différencier le chanvre “bien-être” du cannabis psychotrope. En cas de dépassement, même involontaire, la récolte est considérée hors-la-loi (elle pourra être détruite).
  • Variété autorisée – Seules les variétés certifiées de Cannabis sativa L. inscrites au catalogue officiel européen sont permises. Autrement dit, on choisit ses graines dans la liste approuvée pour leur faible teneur en THC et leur stabilité génétique (des variétés comme Fedora 17 ou Carmagnola figurent dans cette liste).
  • Producteur déclaré – La culture du CBD est réservée aux exploitants agricoles déclarés. Il faut avoir le statut de cultivateur professionnel (inscrit au registre agricole) pour obtenir le droit de planter du chanvre bien-être. En clair, ce n’est pas ouvert au grand public amateur.

En pratique, un agriculteur qui se lance dans le CBD devra aussi se plier à quelques démarches obligatoires :

  • Utiliser des semences certifiées achetées auprès de fournisseurs agréés.
  • Déclarer chaque culture à la gendarmerie locale ainsi qu’à la Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre (FNPC).
  • Accepter des contrôles réguliers (analyses de plants pour vérifier le THC) et tenir un cahier de culture assurant la traçabilité des lots.

Autant dire que seuls les cultivateurs les plus rigoureux et motivés pourront naviguer à travers cette paperasse et ces contrôles pour produire du CBD “made in France” en toute légalité.

Culture du CBD à domicile : ce que dit la loi pour les particuliers

Petits plants de chanvre en terre

À ce stade, vous vous dites peut-être : « Très bien, je respecte toutes ces conditions, je fais pousser ma petite plante de CBD sur mon balcon et personne ne sera lésé ». Eh bien non, désolé de briser vos rêves de jardinage relaxant. La culture du CBD “à la maison” est strictement interdite pour les particuliers. La loi réserve la production de chanvre CBD aux professionnels déclarés, sans aucune exception pour un usage privé, même minime.

Certains articles ou guides ont pu laisser entendre qu’un particulier majeur pourrait cultiver quelques plants pour son propre usage s’il respecte le taux de THC et les variétés autorisées. En réalité, c’est une demi-vérité plutôt risquée. Officiellement, il n’est pas possible de cultiver du CBD dans son jardin comme on cultiverait des tomates – cette activité est réservée au cadre industriel ou commercial déclaré.

Pourquoi tant de sévérité ? Parce qu’en l’absence de contrôle officiel, l’État ne peut pas garantir que vos plants restent sous 0,3% de THC. Et dans le doute, la loi préfère interdire. Autrement dit, même une graine “légale” ne vous protégera pas d’une infraction si vous cultivez sans autorisation.

Pour faire pousser du CBD en toute légalité, il faut donc entrer dans le cadre professionnel. Cela implique de se déclarer en tant que producteur (démarches en gendarmerie et auprès de la FNPC) et de respecter scrupuleusement le cahier des charges évoqué plus haut. Devenir producteur de CBD ne s’improvise pas du jour au lendemain, mais c’est le seul moyen si vous tenez à voir des plants de chanvre pousser sous vos soins tout en restant dans la légalité.

Sanctions et risques juridiques en cas de culture illégale

En France, la culture du CBD hors cadre légal n’est pas prise à la légère. Les sanctions peuvent être lourdes, même si vous pensiez agir “pour vous” ou avec des variétés autorisées. La gravité dépend du taux de THC de la plante, de l’échelle de la culture, et de vos antécédents.

Voici un tableau récapitulatif des risques encourus selon la situation :

SituationQualification juridiqueSanctions possibles
Culture d’une variété autorisée, mais sans statut pro ni déclarationInfraction administrative et pénale (non-respect de la réglementation agricole)Amende, destruction des plants, confiscation du matériel
Culture avec taux de THC > 0,3 %Détention/production de stupéfiantsJusqu’à 7,5 M€ d’amende et 30 ans de prison (peines maximales)
Vente ou cession de CBD non conformeTrafic ou commerce illégalAmendes élevées, prison ferme ou avec sursis
Culture en bande organisée avec THC > 0,3 %Trafic aggravéPeines maximales + confiscation des biens
Refus de contrôle ou falsification d’analysesEntrave au contrôlePoursuites pénales, aggravation des sanctions

Il vaut mieux éviter toute improvisation. Les autorités disposent de moyens de contrôle (analyses en laboratoire, inspections sur place) et les sanctions peuvent ruiner un projet en quelques jours.

D’où viennent les fleurs de CBD vendues en France ?

Une fleur de chanvre

Si le CBD est partout en boutique mais que le particulier lambda n’a pas le droit d’en planter, qui fournit toutes ces fleurs et résines en vente ? Jusqu’à récemment, la majorité des fleurs de CBD vendues en France provenaient de l’étranger. Nos voisins européens, plus en avance sur le sujet, ont inondé le marché : Suisse, Italie, Autriche… autant de pays où la culture du chanvre bien-être était déjà bien implantée, alimentant nos échoppes tricolores. Ces producteurs disposaient de cultures spécialisées aux normes européennes, avec des variétés riches en CBD mais pauvres en THC, pendant que la France traînait les pieds.

Depuis 2022, on assiste toutefois à un boom des producteurs français de chanvre bien-être. Le nombre de cultivateurs hexagonaux est passé de quelques dizaines en 2020 à plus de 350 en 2023 – une progression fulgurante. Autrement dit, une filière locale du CBD est en plein essor. On voit même apparaître des fleurs « made in France », souvent cultivées en bio, pour satisfaire les consommateurs en quête de traçabilité et de qualité durable.

Méthodes de culture du chanvre CBD : outdoor, indoor, serre

Selon les moyens et objectifs, le chanvre CBD peut se cultiver de plusieurs façons, chacune avec ses avantages et inconvénients :

Culture en extérieur (outdoor) 

La méthode traditionnelle, en plein champ ou au jardin, où Mère Nature fait le gros du travail. La plante pousse au soleil et à la pluie, sans installations coûteuses. L’outdoor est prisé pour son côté naturel et économique, avec de bons rendements sur de grandes surfaces. En revanche, les aléas climatiques font la loi : tempêtes, canicules, grêle… un orage peut ruiner la récolte. De même, les nuisibles (insectes, moisissures) peuvent décimer une plantation si on n’y prend garde.

Culture en intérieur (indoor)

Culture de CBD en intérieur

Ici, on contrôle tout dans une pièce ou un hangar clos. Lumières artificielles, ventilation, nutriments : on crée un climat idéal pour le chanvre. L’indoor permet d’obtenir des fleurs de qualité exceptionnelle et de cultiver toute l’année, indépendamment de la météo. Le revers de la médaille, c’est un système onéreux et énergivore. Il faut de l’espace, du matériel, et la facture d’électricité grimpe vite. De plus, la culture indoor est souvent limitée en superficie et demande une attention constante. On obtient généralement moins de quantité qu’en plein air, mais la qualité est au rendez-vous – à condition d’y mettre le prix.

Culture sous serre (greenhouse)

La serre offre un compromis. Le jour, les plants profitent du soleil naturel, et on peut prolonger l’éclairage avec des lampes la nuit si nécessaire. Les cultures sont protégées des intempéries (pluie, vent, grêle) et des nuisibles par les parois de la serre. C’est plus écologique qu’une culture indoor pure, car on utilise l’énergie solaire. En contrepartie, installer une serre a un coût, et les rendements restent un peu inférieurs à ceux d’une culture en plein air. Quant aux arômes, ils peuvent être légèrement moins prononcés qu’en outdoor d’après les connaisseurs.

Extraction et consommation du CBD : ce que dit la loi

Même si la culture du chanvre CBD est encadrée, l’extraction du CBD et son utilisation commerciale obéissent à leurs propres règles. Fait étonnant, le Code de la santé publique français interdit toujours formellement l’extraction du CBD à partir des fleurs de chanvre. Seules les graines et les tiges peuvent théoriquement servir de source d’extraction – mais comme elles contiennent très peu de cannabidiol, cette restriction est pour le moins paradoxale. En pratique, l’immense majorité du CBD est bien extraite des sommités fleuries, où se concentrent les principes actifs. Cette incohérence réglementaire illustre le retard du cadre légal par rapport à la réalité du marché, et pourrait évoluer à l’avenir.

Du côté de la consommation, rassurez-vous : acheter et utiliser des huiles, fleurs, résines ou e-liquides au CBD est parfaitement légal en France, du moment que le produit fini ne dépasse pas 0,3% de THC. Que vous vapotiez, infusiez ou appliquiez une crème au CBD, vous ne risquez rien tant que cette limite est respectée. Il existe toutefois des restrictions d’usage : interdiction de vendre du CBD aux mineurs (il faut 18 ans ou plus pour en acheter) et interdiction de vapoter du CBD dans les lieux publics où fumer est proscrit (établissements scolaires, transports, lieux clos recevant du public). En somme, le CBD se consomme librement par les adultes, avec le même bon sens que n’importe quel produit bien-être.

En conclusion

Oui, il est possible de cultiver du CBD en France, mais dans un cadre très encadré et exigeant. La loi a certes évolué, mais elle impose des limites claires sur le taux de THC, les variétés autorisées et le statut du cultivateur. Les particuliers désireux de faire pousser “leur CBD” devront soit renoncer, soit se professionnaliser, sous peine de sanctions sévères.

Cela dit, en respectant scrupuleusement la réglementation, agriculteurs et entrepreneurs peuvent bâtir une industrie du CBD florissante et sûre en France. Cultiver du CBD de manière responsable et légale, c’est promouvoir une filière pérenne qui profite aux consommateurs comme à l’économie, tout en garantissant la sécurité de tous. Il appartient à chaque acteur d’adopter les bonnes pratiques pour consolider ce secteur. Ensemble, faisons en sorte que le CBD “made in France” ait de beaux jours devant lui – sans faux pas avec la loi !

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