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Le chanvre, super-plante au service de la dépollution

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Qu’on l’aime en infusion, en huile ou en débat parlementaire, le chanvre a déjà fait couler beaucoup d’encre. Mais là où il étonne encore, c’est dans son rôle de nettoyeur écologique. Cette plante aux mille vertus s’invite désormais sur les terrains les plus contaminés, armée d’une croissance fulgurante et d’un appétit certain pour les polluants. Entre science verte et logique circulaire, plongez dans une nouvelle facette du chanvre : celle de super-héros de la dépollution.

Le Cannabiste vous l’avait bien dit : le chanvre finira par faire le ménage.

Dépolluer les sols : l’efficacité prouvée du chanvre

Pas besoin de superpouvoirs quand on a des racines bien accrochées. Le chanvre industriel s’impose aujourd’hui comme une solution de phytoremédiation redoutablement efficace. Traduction pour les non-initiés : c’est une méthode de dépollution qui utilise des plantes (comme le chanvre, tiens donc) pour extraire, dégrader ou stabiliser les contaminants présents dans l’environnement.

Une étude publiée dans Environmental Science: Advances montre que cette plante robuste sait s’attaquer à des clients coriaces : les métaux lourds et les PFAS (les fameux « produits chimiques éternels » qu’on préférerait oublier, mais qui squattent encore nos sols).

Le chanvre se montre particulièrement doué pour extraire ces toxiques du sol et les stocker dans sa biomasse, une sorte de recyclage végétal en plein champ. Et tout ça, sans engrais miracles ni manipulations génétiques douteuses.

Métaux lourds : une extraction verte et rapide

Plomb, cadmium, zinc, nickel, chrome… si votre sol affiche ce genre de menu, pas de panique : le chanvre peut s’en charger. Plusieurs projets pilotes, dont ceux menés par ENEA et Coldiretti en Italie (notamment à Valbasento, Bari et en Sardaigne), ont testé cette approche sur des terrains agricoles particulièrement dégradés.

Résultat ? Non seulement le chanvre absorbe efficacement ces métaux, mais il pousse vite, sans trop faire d’histoires. En quelques mois, la plante peut accumuler une quantité non négligeable de contaminants, sans compromettre la qualité de la récolte pour des usages non alimentaires (fibre, papier, biomatériaux…).

Bref, on est loin du remède miracle, mais c’est déjà une sacrée avance sur les techniques classiques de décontamination, souvent longues, chères et… franchement ennuyeuses.

PFAS : une réponse végétale à des polluants tenaces

Les PFAS, ces composés per- et polyfluoroalkyliques, sont partout : dans les mousses anti-incendie, les emballages, les vêtements… et maintenant dans les sols. Leur particularité ? Ils sont quasiment indestructibles. D’où leur surnom de « forever chemicals ». Charmant.

Mais là encore, le chanvre ne se démonte pas. Une étude réalisée dans le Maine (USA), en collaboration avec la communauté Mi’kmaq, a montré que la plante pouvait absorber jusqu’à 10 types de PFAS différents, retirant environ 1 à 2 % du total présent sur le site. Pas énorme, mais plutôt prometteur, surtout quand on considère que c’était un test à l’échelle du terrain, pas juste une expérience en pot.

Et après ? Les tiges et feuilles contaminées ne sont pas balancées à la va-vite : elles peuvent être traitées via hydrothermal liquefaction (HTL), une méthode thermique qui dégrade une bonne partie des PFAS et réduit leur toxicité. Une gestion responsable, verte et réfléchie.

Vers une dépollution circulaire et durable

Un champ de chanvre

La cerise sur le compost ? Le chanvre ne se contente pas de nettoyer. Une fois sa mission terminée, sa biomasse — même contaminée — peut encore être utilisée. Papier, bioénergie, matériaux de construction… Ce qui était un déchet devient une ressource, dans une logique d’économie circulaire qui fait plaisir à voir.

Et ce n’est pas fini. En Belgique, l’Université de Gand a poussé l’expérience plus loin : en combinant le chanvre à certains additifs organiques, ils ont réussi à atteindre jusqu’à 67 % de réduction des PFAS sur des sols en plein champ. Encore plus intéressant : ces additifs faciliteraient la transformation des PFAS longue chaîne en molécules plus petites, donc plus facilement absorbables par la plante. Traduction : le chanvre devient carrément stratège.

Voici un tableau récapitulatif des bénéfices relevés dans les études récentes :

AvantageDétail
Extraction efficacePlomb, zinc, cadmium, PFAS… le chanvre s’en régale
Croissance rapideUne biomasse dense en un temps record
Traitement post-récolte possibleHTL et pyrolyse pour dégrader les toxiques
Valorisation circulairePapier, bioénergie, matériaux écologiques
Contribution carboneJusqu’à 22 tonnes de CO₂ absorbées par hectare

Conclusion : et si le chanvre avait toujours eu raison ?

En résumé, le chanvre coche pas mal de cases : efficace, économique, écologique, polyvalent… Que demander de plus à une plante ? Bon, d’accord, elle ne résout pas tout. Il reste des défis : développer les applications atmosphériques, perfectionner les techniques de transformation, éviter de brûler la biomasse à la va-vite. Mais la voie est tracée.

Et pendant qu’on débat encore de sa place dans nos sociétés, le chanvre, lui, fait le ménage sans faire de bruit. Alors, la prochaine fois qu’on vous dit que le cannabis ne sert qu’à planer, répondez que certains préfèrent qu’il redescende… les polluants.

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