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Procès absurde en Italie contre le chanvre légal

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C’est l’histoire d’un procès qui avait tout d’un coup de filet retentissant… sauf qu’il s’est terminé en pétard mouillé. En Italie, 14 entrepreneurs du chanvre light ont vu leur vie basculer après un maxi-sequestro de près de deux tonnes de fleurs. Deux ans d’enquêtes, des accusations graves, des millions envolés… pour finir par une relaxe complète. Oui, vous avez bien lu : aucun délit, aucune condamnation, juste des carrières brisées et du chanvre parti au broyeur. 

Le Cannabiste vous résume cette grande mascarade légale, ou comment ruiner un marché tout en “respectant la procédure”.

Le fiasco judiciaire du chanvre light en Italie

On a connu des feuilletons judiciaires absurdes, mais celui-ci décroche la palme. Au printemps dernier, la justice italienne a discrètement refermé l’un de ses plus gros dossiers contre le chanvre light : 14 personnes innocentées, près de deux tonnes de fleurs détruites, et 18 millions d’euros partis en fumée. Rien que ça.

Retour en arrière : on est en 2023, les carabiniers du NAS débarquent tambour battant dans 49 établissements ; boutiques, exploitations agricoles, distributeurs automatiques…répartis entre Turin, Milan, Lecce, Rimini, Cuneo, et compagnie. Les chefs d’accusation ? Rien de moins que trafic de stupéfiants, contrefaçon, fraude commerciale, distribution illégale de médicaments, vente non autorisée de produits… Bref, l’arsenal complet pour faire passer les gérants de shops de chanvre pour les parrains de la drogue.

Sauf que voilà, deux expertises chimico-techniques plus tard, les analyses montrent que la marchandise est conforme aux seuils légaux. Quelques lots dépassaient légèrement la limite, mais n’étaient même pas en vente. Résultat : le parquet demande le classement sans suite. Le juge s’aligne. Circulez, y’a rien à voir.

Des entrepreneurs piégés par un système incohérent

Saisie de chanvre en Italie

Ils pensaient avoir trouvé une niche légale, un marché en pleine expansion, et une alternative durable. Pourtant, ils se retrouvent à jongler entre descentes de police, blocages administratifs et destruction de stocks parfaitement conformes.

Les conséquences économiques : millions partis en fumée

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Sauf que non. Parce qu’entre-temps, deux ans ont passé, les stocks saisis sont devenus invendables, et ont été purement et simplement détruits. Zéro compensation, zéro excuses. Juste du chanvre légal broyé et des entreprises saignées à blanc.

À cela s’ajoute un nouveau coup de massue : le fameux “Décret Sécurité” voté en avril, qui a eu l’élégance de requalifier le fleur de chanvre, jusqu’alors considéré comme un dérivé légal, en stupéfiant. Comme ça, du jour au lendemain, histoire de rajouter un peu de confusion à une législation déjà floue.

Le tableau est sombre : 3 000 entreprises concernées, plus de 22 000 emplois menacés, et un marché qui pesait environ 2 milliards d’euros par an qui vacille sur ses bases.

Une législation à géométrie variable

Et comme si cette instabilité réglementaire ne suffisait pas, les cas similaires se multiplient. À Cagliari, un entrepreneur accusé de détenir 700 kg de fleurs à 0,3–0,6 % de THC vient d’être blanchi en appel, après une condamnation en première instance. À Parme, l’entreprise Easyjoint, cible régulière des poursuites, a récupéré 650 kg de fleurs et 20 litres d’huile au CBD, après six années de procédure.

Tout ça dans un contexte où la loi change constamment, parfois à contre-sens. Le même produit peut être légal à Milan, illégal à Bologne, autorisé un jour, interdit le lendemain. Même les juges se perdent face à ce paradoxe judiciaire du chanvre italien. Pendant ce temps, les entrepreneurs, eux, doivent choisir entre continuer à bosser en priant pour éviter les descentes… ou fermer boutique.

Luca Fiorentino, figure du secteur et porte-voix de Canapa Sativa Italia en Piémont, en témoigne avec amertume :

En sept ans, j’ai subi une vingtaine de procédures. Jamais une condamnation. Aujourd’hui, j’ai préféré fermer préventivement.

Voilà le prix de la légalité version italienne : être dans son droit, mais sur la sellette.

Vers une réforme urgente ou une extinction programmée ?

Face à ce chaos organisé, des voix s’élèvent, parfois avec une touche de lucidité bienvenue. Angelo Bonelli (Europa Verde) dénonce un gouvernement prohibitionniste qui « détruit les entreprises et l’emploi tout en alimentant la criminalité organisée ». Riccardo Magi (+Europa) n’est pas plus tendre :

Ce n’est pas de la sécurité, c’est de la propagande punitive contre ceux qui respectent les règles.

Et pendant que le pays navigue à vue, la Cour constitutionnelle est attendue au tournant. Sa future décision pourrait bien redessiner les contours d’un secteur exsangue… ou l’enterrer définitivement.

En attendant, les pros du chanvre font ce qu’ils peuvent pour survivre. Dans un climat où l’absurde est devenu routine, ils n’ont qu’un seul tort : croire que légal veut dire protégé.

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