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Cannabis et foie : un lien inattendu chez les gros buveurs

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Il y a des rencontres inattendues, et celle du cannabis avec l’alcool en est une. Quand l’un abîme le foie, l’autre pourrait-il le protéger ? Une vaste étude menée sur plus de 66 000 personnes lève le voile sur un lien surprenant entre consommation de cannabis et réduction des maladies du foie liées à l’alcool. Un sujet qui fait lever les sourcils… et les sourires des chercheurs.

Le Cannabiste n’a rien inventé : parfois, c’est en fumant vert qu’on évite de virer jaune

Cannabis et foie : que dit réellement la science ?

C’est une info qui pourrait faire lever un sourcil (ou deux) aux plus sceptiques : fumer de l’herbe pourrait, selon une étude sérieuse, faire du bien à votre foie. Oui, celui-là même que l’alcool met à rude épreuve.

L’étude en question, publiée dans la très sérieuse revue Liver International, s’est penchée sur 66 228 personnes diagnostiquées avec un trouble lié à l’alcool entre 2010 et 2022. Menée par une équipe de chercheurs de la Virginia Commonwealth University, elle n’a pas été commandée par un dispensaire ou un bar à cocktails. Leur mission ? Savoir si le cannabis, déjà pointé du doigt pour son potentiel anti-inflammatoire (merci le système endocannabinoïde), pourrait atténuer les effets destructeurs de l’alcool sur le foie.

L’étude en question : 66 000 patients passés au crible

Ils n’ont pas juste feuilleté des dossiers médicaux entre deux pauses-café. Les chercheurs ont creusé dans une base de données colossale, histoire de voir si le cannabis joue vraiment les pompiers hépatiques.

Une méthodologie rigoureuse pour des résultats solides

Ici, pas question de sondage TikTok ou de micro-trottoir fumeux. Les chercheurs ont utilisé une méthode dite de propensity matching ; en clair, ils ont équilibré les groupes selon des critères médicaux précis : âge, sexe, poids, diabète, etc. Objectif : comparer ce qui est comparable.

Ils ont divisé les patients en trois catégories bien distinctes :

  • Non-consommateurs de cannabis
  • Consommateurs occasionnels
  • Personnes souffrant de troubles liés à l’usage du cannabis (Cannabis Use Disorder ou CUD, dans le jargon)

Un point important : l’étude ne mesure pas la quantité de cannabis consommée, mais se base sur les diagnostics médicaux. Oui, ça laisse une petite part de flou, mais c’est déjà plus précis que la plupart des études sur le sujet.

Des résultats qui interpellent : une baisse de 40 % du risque

C’est là que ça devient croustillant. Les résultats montrent que les personnes souffrant de CUD, autrement dit les gros consommateurs de cannabis, ont :

  • 40 % de risque en moins de développer une maladie du foie liée à l’alcool (ALD)
  • 17 % de risque en moins de décompensation hépatique (quand le foie déclare forfait)
  • 14 % de risque en moins de mortalité toutes causes confondues

Même les consommateurs occasionnels ne sont pas en reste, avec une réduction de 19 % du risque d’ALD. En revanche, ils n’ont pas bénéficié des mêmes avantages que le groupe CUD en ce qui concerne les autres indicateurs de gravité.

Une hiérarchie semble se dessiner : plus on consomme, plus la protection est forte. C’est ce qu’on appelle un effet dose-réponse. Mais attention : ce n’est pas une invitation à se rouler un blunt par jour pour sauver son foie… restons sérieux deux minutes.

Un lien à explorer… mais pas sans nuances

Cannabis et alcool

Si les chiffres donnent envie de bomber le torse, les auteurs de l’étude tempèrent l’enthousiasme. D’abord, parce que la consommation de cannabis n’est pas sans risques, notamment sur le plan psychiatrique. Ensuite, parce que l’étude repose sur des diagnostics, pas sur des relevés précis de consommation. Autrement dit, impossible de savoir qui vapote du CBD avant de dormir et qui fume des joints comme on boit des cafés.

Par ailleurs, ce lien protecteur pourrait aussi refléter des différences de mode de vie. Peut-être que les consommateurs de cannabis boivent moins ? Ou prennent d’autres habitudes alimentaires ? Impossible de trancher pour l’instant.

Mais une chose est sûre : les effets potentiels du cannabis, et plus particulièrement du CBD, sur la santé du foie méritent d’être étudiés sérieusement. Si l’herbe pouvait éviter la greffe, ce serait quand même un joli coup de pouce botanique.

CBD, foie et alcool : vers de nouveaux traitements ?

Derrière ces résultats se cache une hypothèse qu’on entend de plus en plus souvent dans les labos : le CBD, déjà reconnu pour sa capacité à moduler certaines consommations, pourrait également offrir une protection inattendue au foie. Plusieurs études précliniques ont déjà suggéré que le cannabidiol réduirait l’inflammation et ralentirait la progression des lésions hépatiques. Le fameux ECS (endocannabinoid système) semble bel et bien impliqué.

Les auteurs de l’étude le disent eux-mêmes : “Le lien observé pourrait s’expliquer par les effets du CBD”. Et vu son profil de sécurité plutôt propre, le CBD mériterait selon eux d’être testé dans des essais cliniques dédiés à l’ALD. En clair, ce n’est pas encore un traitement, mais on tient une piste sérieuse à creuser.

Petit rappel au passage, et Le Cannabiste n’est jamais le dernier à le marteler : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, même si votre herbe est de qualité bio. Ne comptez pas uniquement sur votre spliff du soir pour réparer les dégâts d’un apéro prolongé.

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1 avis sur « Cannabis et foie : un lien inattendu chez les gros buveurs »

  1. Excellent article. Merci de contribuer à maintenir vivant l’esprit des Lumières durant les sombres années de la prohibition. Vive la vérité, vive la science !

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