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Cannabis : le taux de THC varie… même sur la même plante

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Note importante

Cet article a une visée informative. Il évoque la variabilité naturelle du THC dans la plante de cannabis à titre général. En France, seuls les produits contenant moins de 0,3 % de THC sont autorisés. Ce contenu ne constitue en aucun cas une incitation à la consommation ou à l’achat de cannabis contenant du THC.

Saviez-vous que deux têtes issues de la même plante de cannabis peuvent contenir des taux de THC radicalement différents ? Ce n’est pas une blague ni un bug de laboratoire, mais bien le résultat d’une étude scientifique rigoureuse. De quoi faire trembler les étiquettes et secouer les certitudes des amateurs comme des professionnels du secteur. Décryptage sur Le Cannabiste, où même les trichomes ont leurs propres humeurs.

Le THC : une molécule capricieuse même au sein d’une seule plante

On pensait tout savoir sur le THC. Ce petit composé si convoité, roi des cannabinoïdes, souverain des inflorescences… Eh bien non. Une récente étude publiée dans Scientific Reports, revue du très sérieux réseau Nature, vient gentiment balayer nos certitudes. Car devinez quoi ? Le taux de THC varie… à l’intérieur même d’une seule et même plante. Oui, vous avez bien lu.

Des chercheurs se sont donc lancés dans une mission aussi noble que laborieuse : analyser jusqu’à 100 grammes de fleurs issues de douze lots différents, appartenant à huit variétés commerciales de cannabis. Leur objectif ? Évaluer à quel point la teneur en THC total pouvait fluctuer dans une seule plante ou entre différentes plantes d’un même lot. Et devinez quoi : ça bouge, beaucoup.

L’étude, financée par Pure Sunfarms – un producteur canadien de cannabis – se voulait une réponse à un souci bien réel dans le secteur : peut-on vraiment faire confiance à l’étiquette indiquant le pourcentage de THC ? Parce que vendre un produit à « 22 % de THC », c’est joli sur le papier. Mais dans le grinder, c’est une autre histoire.

Une étude scientifique qui secoue le secteur

Culture de cannabis

Il y a des études qui confirment ce qu’on savait déjà, et puis il y a celles qui foutent un bon coup de pied dans la fourmilière. Celle-ci fait clairement partie de la deuxième catégorie.

Une méthodologie rigoureuse et révélatrice

L’équipe de chercheurs ne s’est pas contentée d’un échantillon par-ci par-là. Non, ils ont adopté un véritable marathon de l’analyse : échantillonnage aléatoire massif, comparaison entre les cimes supérieures et inférieures, comparaison entre différentes plantes d’un même lot, tout y passe. Le tout avec un protocole unique pour garantir l’uniformité des résultats.

Et là, les chiffres commencent à parler — et à faire grimacer. Sur neuf lots testés, la variation de THC au sein même d’un seul étage de la plante (typiquement les têtes du haut) allait de 3,1 % à 6,7 % du contenu réel. Et seulement 30 à 41 % des échantillons respectaient l’intervalle de confiance interne à 99 % du lot. C’est-à-dire qu’en gros, les têtes ne sont même pas d’accord entre elles sur combien elles contiennent de THC.

Mais ce n’est pas fini.

Des résultats qui posent problème à l’étiquetage

Lorsque les chercheurs ont comparé les parties hautes et basses d’une même plante, la teneur en THC variait entre 4,7 % et 6,1 %. Traduction : si la tête du haut affiche un fier 20 % de THC, celles du bas pourraient tranquillement descendre à… 13,9 %. Oui, ça pique un peu.

Et si vous pensiez que prendre une autre plante de la même variété vous sauverait, détrompez-vous. Entre différentes plantes d’un même cultivar, le taux moyen de THC différait de 2,8 %. Ce n’est peut-être pas énorme, mais c’est statistiquement significatif. Et quand on parle de molécules actives censées provoquer des effets bien précis, on aimerait un peu plus de stabilité, non ?

Résultat des courses : l’étiquette sur le sachet pourrait bien être aussi fiable qu’un horoscope de fin de magazine.

Vers une remise en question de l’étiquetage unique ?

Au Canada – premier pays du G7 à légaliser le cannabis, soit dit en passant – l’étiquette doit indiquer un taux unique de THC (en mg/g), censé représenter l’ensemble du lot. Sauf que cette étude remet sérieusement en cause la pertinence de cette méthode.

Les auteurs suggèrent donc un changement de paradigme : pourquoi ne pas afficher une plage de valeurs, par exemple de 19 à 23 % de THC ? Une transparence qui commence timidement à exister en Italie pour certaines variétés médicales, mais qui reste une exception.

Cette idée ne date pas d’hier. Dans le secteur, certains militent depuis un moment contre cette obsession pour le chiffre unique, ce « totem du taux », devenu la carte de visite incontournable pour vendre. Une fleur peut avoir une génétique exceptionnelle, des arômes subtils, des effets complexes… mais si elle affiche moins de 20 %, elle finit recalée du marché. Triste, non ?

Les boutiques, qu’elles soient en ligne ou en dur, se sentent contraintes de remplir leurs étagères de produits « puissants », histoire de rassurer le client. Mais cette pression nuit à la diversité, à l’innovation, et à une compréhension plus fine du produit.

Le THC n’est pas seul au monde, mais reste le roi

Fleurs de cannabis

Pourtant, on le répète à l’envi : ce n’est pas que le THC qui compte. L’effet d’une fleur dépend d’une multitude de paramètres : les cannabinoïdes secondaires, les terpènes, et ce fameux effet d’entourage dont tout le monde parle mais que peu savent vraiment expliquer. Et malgré cette prise de conscience croissante, le chiffre de THC continue d’imposer sa loi.

Comme le résume avec une pointe d’amertume Orville Bovenschen, PDG de Pure Sunfarms : « Pourquoi l’industrie du cannabis est-elle toujours accro au THC ? ». On est tentés de répondre : parce que ça vend. Et que changer les habitudes, surtout quand elles rapportent, ça prend du temps.

Même les trichomes ont leurs humeurs : que retenir ?

Cette étude, à défaut de faire trembler les murs des laboratoires, met le doigt sur un détail que beaucoup préféraient ignorer : la nature même du cannabis est variable. C’est une plante, pas une usine à molécules standardisées. Et ses composés actifs, comme le THC, dépendent d’un nombre infini de facteurs : lumière, génétique, emplacement de la tête sur la plante, moment de la récolte, séchage, etc.

En somme, demander à une tête de cannabis d’avoir exactement le même taux de THC que sa voisine, c’est un peu comme exiger que deux grappes de raisin aient le même taux de sucre au grain près. Possible ? Peut-être. Naturel ? Pas vraiment.Alors, à quand un changement de culture dans notre manière de présenter, vendre et consommer le cannabis ? Peut-être le jour où l’on comprendra que ce n’est pas toujours celui qui crie le plus fort « 22 % » qui vous fera passer la meilleure soirée.

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