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CBD sous clé : la justice italienne ferme la porte au bien-être libre

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La Petite Herboristerie

La justice italienne vient de trancher net dans le débat sur le CBD. Désormais, toute utilisation orale de cette molécule extraite du chanvre est rangée dans la catégorie des médicaments… et des stupéfiants. Un verdict qui risque de faire grincer des dents dans toute la filière, tant il repose davantage sur une logique de précaution zélée que sur des preuves scientifiques solides. Avec, en toile de fond, cette vieille rengaine du THC résiduel qui refait surface à chaque débat. 

Chez nos voisins transalpins, la réglementation du chanvre évolue à la vitesse d’un opéra de Verdi sous caféine. Et pendant que les institutions improvisent en mode presto, les professionnels du secteur, eux, doivent jouer en sourdine. La symphonie judiciaire du CBD italien continue… et chez Le Cannabiste, on vous décode chaque note.

Le CBD en Italie ? Désormais un médicament… stupéfiant

C’est officiel depuis le 16 avril 2025 : le Tribunal administratif régional (TAR) de Rome a rejeté le recours introduit par plusieurs associations du secteur du chanvre contre un décret du Ministère de la Santé. En substance, la décision entérine le classement du CBD à usage oral comme médicament stupéfiant. Traduction ? Finies les huiles full spectrum en vente libre. Il faudra désormais passer par la case pharmacie et sortir son ordonnance, comme pour un somnifère.

Cette décision s’appuie sur un avis du Consiglio Superiore di Sanità (CSS), daté du 11 juin 2024, qui met en garde contre les risques liés aux extraits de cannabis, même faiblement dosés en THC. Pour les sages du CSS, la présence – aussi infime soit-elle – de tétrahydrocannabinol dans un produit oral suffit à déclencher la sonnette d’alarme. Et comme le dit si bien le TAR : « pas besoin de preuve de dépendance avérée pour appliquer le principe de précaution ». En clair : on serre les boulons, au cas où.

CBD, THC, et la peur de l’effet cocktail

Au centre de cette escalade de durcissement de la loi en Italie : le binôme CBD-THC, devenu la bête noire des régulateurs. Car, selon le CSS, tout extrait naturel de chanvre contient une trace de THC, et cette micro-présence pourrait, à force d’accumulation, provoquer des effets sur le système nerveux central. L’argument phare ? Le danger potentiel d’un usage prolongé, qui pourrait conduire à une forme de dépendance… même si aucune étude sérieuse ne le démontre clairement.

Ce qui rend la décision encore plus savoureuse, c’est sa portée très ciblée : elle ne concerne pas le CBD pur, ni même la molécule elle-même, mais les préparations orales issues d’extraits de plante. Autrement dit :

  • Si ton CBD est synthétique (fabriqué en labo), ça passe.
  • Si ton CBD est naturel et full spectrum, c’est l’impasse.

Un paradoxe digne d’un vaudeville administratif, où l’origine du CBD compte plus que ses effets réels.

Un coup de massue pour le Novel Food et les huiles bien-être

Une huile CBD et des fleurs de CBD en Italie

Maître Giacomo Bulleri, avocat spécialisé dans la régulation du cannabis, ne mâche pas ses mots : cette décision pourrait signer l’arrêt de mort d’une partie du marché italien. Elle menace directement le commerce des huiles dites “techniques” – ces produits riches en CBD mais vendus sans allégation thérapeutique – et surtout, elle jette une ombre sur l’avenir du CBD alimentaire en Italie.

Le hic ? L’Europe, de son côté, avance (doucement) sur l’intégration du CBD dans le catalogue des Novel Food, via l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments). Mais l’Italie, avec son classement en médicament, peut faire barrage à l’incorporation de cette molécule dans les aliments, même si Bruxelles donne son feu vert. Une sorte de veto national, motivé par la peur plus que par les faits.

Résultat : même si l’Europe dit oui, l’Italie dira non. Et basta.

Recours en suspens, marché gelé et flacons envolés

Pour les pros du chanvre italien, il ne reste qu’une ultime carte juridique à jouer : le recours au Conseil d’État. Mais ce processus pourrait prendre des mois, voire plus. En attendant, la commercialisation de CBD oral en vente libre est suspendue, les rayons se vident, les stocks sont rangés sous clé, et les boutiques spécialisées doivent revoir toute leur stratégie.

Ce verdict n’est pas juste une épine dans le pied du secteur : c’est un vrai pavé dans la mare. Il crée une insécurité juridique totale pour les marques, freine l’innovation et envoie un message flou aux consommateurs.

La symphonie continue, mais en mode mineur

Sur la partition européenne, l’Italie vient de jouer une fausse note… et c’est tout un orchestre qui se retrouve désaccordé. Les producteurs, les distributeurs et les consommateurs restent suspendus à une éventuelle décision du Conseil d’État, espérant que le bon sens reprenne le dessus sur la peur du chanvre.

En attendant, sur Le Cannabiste, on garde l’oreille tendue et les neurones affûtés. Car dans cette valse réglementaire, c’est toujours mieux de savoir lire entre les lignes.

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