Le gouvernement mauricien a donné son accord pour le démarrage des sessions d’essai du Cannabis à usage thérapeutique à l’hôpital Victoria de la ville de Candos. Les médicaments à base de Cannabis, seront accessibles gratuitement.
Des produits au THC et au CBD sont au programme, sans la présence de fleur où que ce soit. Tout le programme est piloté par une multinationale Américaine et l’offre médicale calibrée sur la réglementation de la Food and Drug Administration made in USA.
L’usage de la fleur n’est pas au programme. Maurice: le médical sans la fleur, c’est sur Le Cannabiste.
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Quatre mois se sont écoulés depuis qu’un rapport établi par le Comité Technique sur la Culture du Cannabis a été remis au gouvernement Mauricien par les spécialistes.
Ce travail s’est déroulé sous l’égide d’un Biochimiste, le Professeur Theesan Bahorun, les conclusions de ce comité ont été exprimées officiellement, en janvier dernier. Coupure de presse :
Le gouvernement suit donc les recommandations du comité, réserve le Cannabis aux maladies graves et le business du médical au profit des entreprises basées aux USA, qui de vous à nous n’ont pas besoin de ce micromarché pour prospérer. En revanche l’impression d’un immense gâchis s’installe inévitablement parmi les militants et les patients.
Le porte parole de l’association d’usagers mauricienne : Claim Maurice pour Le Cannabiste
« Vous savez, ça n’est pas nouveau, Maurice importe environ 80% des biens de consommation courante, utilisés sur l’île. C’est dommage de se dire qu’un secteur entier de notre économie passe à la trappe, aux profits de ceux qui importeront. Que ce soit d’un point de vue écologique ou économique c’est un désastre.
Et puis les standards de la FDA en matière de tarification et d’emploi des cannabinoïdes de synthèse on les connaît, ici personne n’est dupe.
Enfin, l’efficacité notoire du Cannabis sur les maladies auto-immunes, très fréquentes à Maurice, n’a pas incité les médecins à intégrer ces pathologies. On ne parle pas non plus du champ d’application de ces molécules sur les troubles liés au comportement et aux impacts psychologiques, c’est bien regrettable. Pour nous c’est une fausse bonne nouvelle. » Amrish Lachooa – Claim Mauritius
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Exit la culture locale, importation ce sera, voici les dernières nouvelles ce mois-ci :
« Le gouvernement mauricien a donné son feu vert pour les thérapies, à base de CBD et de THC.
Ce traitement ne s’appliquera que pour des patients souffrant d’un cancer et qui nécessitent une chimiothérapie, d’épilepsie et de sclérose en plaques, entre autres. Il a cependant refusé que le cannabis à usage médical soit cultivé sur le territoire. » Le Quotidien
À première vue, quand on lit cette information, on se demande: bon sang ! Quel dommage qu’ils n’aient pas de soleil pour faire pousser de la bonne herbe sur l’Île Maurice?
Puis on regarde sur internet, et là :
« À l’Ile Maurice l’été débute de novembre jusqu’à avril. Il est relativement chaud et humide avec une mer tiède et des températures oscillant entre 27° et 33°c.
L’hiver austral qui s’étend de mai à octobre est une période plus sèche durant lequel les températures moyennes affichent 17° à 25°c. » – info ilemaurice.com –
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Reprenons: un des pays les plus pauvres et les plus impactés par les drogues de synthèse au monde. Un pays où la tradition séculaire du Cannabis fait partie du patrimoine culturel et religieux depuis des siècles … Ce pays va faire venir des extraits de Cannabis médical des États Unis: sous approbation de la Food And Drug Administration.
Et tout le monde semble trouver ça normal ?
#La tournée du chef
En Afrique comme en Océanie on assiste à un dépouillement, c’est un véritable holdup up sur le bien être et la santé collectifs.
Après avoir interdit sévèrement aux population locales, de produire ou de consommer leur propre Cannabis pendant des décennies. Voilà qu’on interface via l’industrie américaine pour bâtir une offre réservée et raffinée: dans un pays où le truc pousserait partout naturellement.
La fleur fait partie intégrale des traitements du Cannabis médical dans de nombreux états outre Atlantique, mais également en Israël ou encore en Allemagne. Au risque de la rappeller elle est une composante de l’âme du peuple mauricien.
Le gouvernement Mauricien garde la dent dure avec le Cannabis comme s’il s’agissait d’un véritable poison. Une manière assez odieuse de confisquer le Cannabis bien-être, le doux chanvre et ses milliers d’applications possibles. Le cannabis est une ressource collective maîtrisable, qui appartient à l’humanité et non pas à quelques uns, à Maurice comme à Paris.
Ces développements sociétaux sont révoltants et questionnent la notion même de démocratie et d’intérêt général. Une approche unilatérale, qui constitue un choix politique et non pas scientifique, qu’il convient de qualifier en un mot comme en 1000 de spoliation.
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Sources : Le Quotidien // Défi Media
