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Prescription de cannabis en ligne : retour à la réalité en Pologne

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La Pologne a connu un vrai feu de paille numérique. Le cannabis médical y explosait grâce à la téléconsultation… jusqu’à ce que les autorités freinent sec. Résultat ? Une réforme qui a laissé les patients déboussolés, les pros désorientés, et les stocks envolés. Entre chiffres fous, pharmacies assiégées et retour discret du marché noir, l’histoire vaut le détour.

Encore un retournement réglementaire ? C’est Le Cannabiste qui vous l’annonce, évidemment.

Quand la Pologne tire sur le frein d’urgence

L’essor de la téléconsultation pour le cannabis médical en Pologne ? Un rêve devenu cauchemar réglementaire. Jusqu’à l’automne dernier, obtenir son ordonnance sans quitter son canapé relevait presque du miracle administratif. Mais voilà, en novembre, le ministère de la Santé a mis fin à cette belle histoire digitale. Désormais, plus de prescription sans consultation en chair et en os. Les e-visites sont passées à la trappe.

L’ironie ? Les médecins généralistes (POZ) peuvent toujours prescrire en ligne… mais la majorité refuse. Pourquoi ? Parce qu’ils nagent dans le flou total niveau cannabis thérapeutique. Résultat : seuls les patients motivés, informés, ou franchement désespérés persistent.

Ce revirement n’était pourtant pas initialement ciblé sur le cannabis. L’affaire a démarré avec un tsunami de prescriptions douteuses de fentanyl, morphine et oxycodone. Devant ce bazar pharmaceutique, les autorités ont décidé d’élargir leur filet. Et devinez qui a été embarqué dans la vague ? Le cannabis médical, bien sûr.

Une industrie en plein boom… puis le crash

Un médecin et son patient

Jusqu’à ce fameux mois de novembre, les cliniques privées de cannabis vivaient leur âge d’or. Les patients affluaient, les ventes grimpaient, et tout le monde se frottait les mains. C’était presque trop beau pour durer. Et comme souvent dans ce cas-là, ça n’a pas duré.

Les chiffres d’une explosion express

En octobre, juste avant le couperet, la Pologne enregistrait un record : 75 000 patients par mois. Du jamais-vu. Selon les données du Centre e-Santé (e-Health Centre), compilées par Hemp & Health, c’est ce mois-là qu’on a aussi atteint les 90 388 unités de produits à base de cannabis vendues en pharmacie. Une hausse de 15 % par rapport au mois précédent, et des dépenses culminant à 42,67 millions de zlotys. C’est 5,7 millions de plus que toute l’année précédente.

La ruée ? Logique. En sachant que la fête allait s’arrêter, les patients ont vidé les stocks. Certains ont même obtenu jusqu’à 120 grammes d’un coup. Un bon gros plein, façon “on ne sait jamais quand ça reviendra”.

Le revers brutal de la réforme

Mais après la tempête, le calme (et la gueule de bois). En décembre, les chiffres plongent de plus de 54 %. Le marché s’est pris un mur, façon grand huit sans harnais. Et le pire ? Certains patients se sont tournés vers… le marché noir. Un patient sur cinq, selon les estimations de Mikołaj Rusin, spécialiste du secteur.

Les autres ? Ils restent dans le système légal, mais achètent moins. Non par choix, mais parce que le prix des consultations physiques a doublé. Passer de 100 à 200 zlotys, ça pique. Et si l’on ajoute les frais d’ordonnance et de produits, la note dépasse facilement les 150 €. Pour du cannabis médical, c’est moins accessible qu’avant. Et beaucoup plus galère.

Le marché se réorganise, patients et pros sous tension

Un bocal de cannabis et des médicaments

Aujourd’hui, le marché polonais du cannabis médical tente de se refaire une santé. Une légère reprise s’est amorcée au printemps, notamment en mars, avec un bond de 23 % des prescriptions. Pas de miracle, juste un sursaut dans un désert thérapeutique.

Les nouvelles cliniques, plus sérieuses et mieux encadrées, tentent de redonner confiance. Certaines proposent même plusieurs prescriptions en une seule visite pour éviter les allers-retours coûteux. Mais dans les petites villes, entre 50 000 et 100 000 habitants, c’est la galère. Il faut faire des kilomètres pour trouver un médecin autorisé, quand il y en a un.

Les pharmacies, elles, avancent à pas de loup. Pas vraiment rassurées par cette législation mouvante, elles limitent les stocks et hésitent à s’engager. Même les 20 tonnes d’importations autorisées paraissent aujourd’hui irréalistes. Dix tonnes vendues, et ce serait déjà une réussite, dixit Rusin.

Mais tout n’est pas noir. Ce reset réglementaire a aussi nettoyé le secteur des pratiques douteuses. Terminés les médecins qui dégainaient 500 ordonnances par jour. Aujourd’hui, les cliniques recrutent mieux, documentent sérieusement, et montent en gamme. Un mal pour un bien ? Peut-être bien.

Et en France, on en est où ?

Alors que la Pologne tente de rééquilibrer son marché, les regards se tournent vers l’Europe… et donc vers la France. Ici, la question de la téléconsultation pour le cannabis médical est toujours dans un flou artistique. L’expérimentation avance à pas de fourmi, avec des retours mitigés du corps médical et une communication institutionnelle quasi absente. Aucun modèle clair n’émerge, malgré la publication d’un récent rapport sur le cannabis médical qui soulignait pourtant les bénéfices observés chez certains patients.

L’exemple polonais est à méditer : vouloir encadrer, c’est bien. Mais trop serrer la vis d’un coup, c’est risquer d’envoyer les patients ailleurs… souvent dans des circuits bien moins contrôlés. Et là, c’est tout l’inverse de l’effet recherché.

Reste à voir si la France s’inspirera du boom / crash à la polonaise pour ajuster ses propres pratiques. En attendant, la prudence reste de mise. Surtout quand les politiques jouent aux pompiers pyromanes avec le bien-être des malades.

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