C’est un article qui aurait pu s’intituler : 10 conseils pour bien se comporter dans un dispensaire légal de Cannabis. Seulement on a eu beau chercher, on en a pas trouvé. Par contre du côté du marché noir, soyons honnêtes en France grâce à la prohibition de l’herbe, c’est tous les jours la fête.
Chacun des centres urbains de notre pays, toutes les campagnes et dans chaque quartier résidentiel, ils sont absolument partout, ils sont toujours là; nos chers amis, les dealers de Cannabis.
C’est l’heure de rendre à la prohibition ce qui appartient à la prohibition, Le Cannabiste passe en revue pour vous, 10 règles d’or pour réussir une relation harmonieuse, avec votre dealer de Cannabis. Oui, on a osé.
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Mouche ton nez, dis bonjour à la dame. Autant, il existe un code de savoir vivre, pour à peu près pour tout. Autant on peut chercher sur internet: « Acheter du Cannabis pour les nuls », ça ne se trouve pas encore.
Et puis soyons honnêtes, on a beau rabâcher ici chaque jour, que la vague verte nous éclabousse les pieds, les mentalités restent sèches comme un coup de trique sur la tête.
Du coup on est pas prêts de trouver ce genre de cadeau aux pied du sapin de Noël cette année … pourtant la réalité nous regarde bien en face.
En quête d’utilité publique, Le Cannabiste s’empare aujourd’hui d’un sujet brûlant qui concerne 5 millions de personnes en France. Comment savoir se tenir convenablement chez son dealer de Cannabis?
#10 Règles d’or
#1 – Payez toujours dans les délais
Votre ‘ami spécial’ n’est pas une banque privée. Ce qui est à lui, n’est pas à vous. Acquittez vous systématiquement de vos dettes avec célérité. Vous-y retrouverez un partenaire à l’esprit commerçant et détendu.
C’est LE critère fondamental dans l’esprit un négociant clandestin. C’est LA condition qui vous garantit sa réactivité: Gardez scrupuleusement vos comptes à jour et vous garderez longtemps le même interlocuteur.
#2 – Soyez – toujours – à l’heure
N’oubliez jamais: c’est un business. La relation qui vous lie avec cette personne est de nature commerciale. Il y a souvent de fortes chances pour qu’elle n’existe pas autrement.
Illégal ou pas, il n’en demeure pas moins que votre interlocuteur à probablement d’autres occupations dans la vie.
La notion de temps n’a pas la même valeur pour un dealer. Cette fenêtre de temps qu’il vous accorde représente une valeur de profit à ses yeux. Suivant cette logique, si vous pillez son temps, vous pillez aussi son argent.
Dans le même ordre d’idée sachez vous éclipser rapidement, les meilleurs clients sont ceux qui ne s’éternisent pas.
#3 – Ne vous étendez pas sur la qualité du produit
Même si vous êtes un Cannabiste éclairé, la personne qui est en face de vous a probablement passé 45 secondes à parler de la qualité de ce Cannabis avec la personne qui lui a vendu. Cette même personne à son tour en aura parlé 38 secondes, avec la personne du dessus et ainsi de suite.
La plupart du temps des gens risquent leur liberté sans avoir aucune idée de la manière dont est fabriquée la matière qu’ils commercialisent. Le marché noir est plein de légendes urbaines et de termes dévoyés : ‘La frappe // le pollen // le double zéro‘ …
Inutile de ramener votre science en espérant qu’on vous donne raison, vous ne feriez que créer un sentiment de malaise : car la personne en face de vous n’en sait part nécessairement davantage.
#4 – N’essayez pas de gratter sur son joint
Même si vous êtes copains, le matos c’est quelque chose de taxé et de sacré.
Imaginez la scène suivante : « Le client rentre dans le bar. Il salue le patron, s’assied, commande un café. Pendant que le patron le lui prépare, il en profite pour saisir son verre de bière, le vide à moitié et le repose sur le comptoir »
Vous voyez ? Ça ne colle pas.
Ne partagez que ce qu’on vous invite à partager, même si l’envie vous démange vous gagnerez toujours, à respecter cette barrière invisible.
L’art du savoir vivre, ça ne s’achète pas.
#5 – Faites lui tourner votre bédo, soyez détendu
Avant de toquer à la porte : pause, inspiration, expiration, concentration : poker face*! (*ayez l’air de rien)
Même si l’absence de Cannabis vous a donné des dents qui rayent le plancher. On range ses petites quenottes dans sa poche et on passe en mode courtoisie. Dites vous bien que tout le monde à peut-être eu une journée difficile …
Votre dealer n’est pas un psy, encore moins le bureau des pleurs. Évitez de vous plaindre à lui. Par ailleurs, soyez prompts à faire tourner vos propres bédos, vous avez tout à y gagner …
#6 – Ne donnez son numéro à personne. Jamais.
Cas numéro 1 : à minima, si vous faites cela, vous avez jeté un froid et votre relation pourrait ne jamais s’en remettre
Cas numéro 2 : c’était la dernière fois que votre dealer vous aura répondu et il aura sans doute raison
Cas numéro 3 : vous avez de sérieux ennuis avec des gens dangereux
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Dans tous les cas de figure, l’illégalité de ce négoce suppose d’éviter certaines erreurs de débutant qui peuvent vous conduire à l’hôpital ou en prison.
Dans ce genre de relation, la discrétion sera la clé de votre propre sécurité.
#7 – Respectez ses règles en matière de communication
Chaque personne possède ses propres lubies, ses propres manies. Que ce soit le choix du média, les codes qui vous seront imposés, pliez-vous y scrupuleusement sans les commenter ni les critiquer.
Il ne vous appartient pas de définir les règles qui encadrent la communication et la transaction avec votre dealer, c’est une affaire qui relève de sa responsabilité.
Là encore ne prenez pas à la légère, les règles de communication que vous impose votre ‘ami spécial’. Les conséquences pourraient s’avérer dramatiques et sont susceptibles d’avoir des répercussion durables. N’hésitez pas à demander des précisions sur les codes que votre interlocuteur préfère employer et soyez extrêmement rigoureux à ce sujet.
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#8 – Ne posez jamais de questions personnelles
A raison de 20 minutes par semaine, il risque de falloir un certain temps avant d’apprendre à se connaître intimement avec votre dealer. Si vous sentez qu’une relation amicale est possible, n’hésitez pas à proposer un rendez-vous en dehors de notre relation commerciale.
Un ciné, un repas, une soirée, tout est bon pour tisser davantage de liens en dehors de vos rapports commerciaux. En revanche, la relation de confiance qui vous unit s’arrête en principe, à des considérations d’ordre général.
Si il ou elle, n’a pas choisi de se livrer, inutile de vous montrer trop curieux. Vous ne feriez que créer un malaise qui pourrait nuire à votre relation.
#9 – faites des phrases courtes et claires
Il faut visualiser l’espace d’un instant une relation avec un guichetier à la poste. Sauf que là, les enveloppes n’ont pas de timbre.
Ça vous viendrait à l’idée de vous lancer dans une tirade sur votre vie au travail ponctuée d’anecdotes personnelles passionnantes avec cette personne à cet endroit?
L’attention est un don de soi. Sachez ne pas vous imposer de trop, surtout si vous êtes bavard, apprenez davantage à écouter, au cours de cette relation.
#10 – n’abusez ni du temps ni de l’hospitalité
Le petit pipi, d’accord. Le petit verre d’eau, entendu. Passé ce minimum vital, considérez tout ce qu’on vous offrira comme un trésor.
La raison est simple: votre pote ne dirige pas une oeuvre de charité publique.
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La prohibition d’une plante qui a précédé notre espèce sur terre, a ceci de particulier qu’elle enferme des millions de personnes, dans la même boite que les négociants clandestins, celle du marché noir.
En refusant depuis 49 ans de prendre ses responsabilités avec le Cannabis, l’état républicain et chaque homme politique à sa tête qui sont succédés, portent la responsabilité suivante: En 2019 avec 200 000 travailleurs, le Cannabis reste de loin, le premier employeur de France. (Source J.fourquet Ifop/RMC)
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