Le CBD au Royaume-Uni pourrait enfin sortir de l’ombre avec les premières autorisations prévues dès 2025. Après des années de débats et d’acronymes administratifs dignes d’un thriller bureaucratique, une feuille de route ambitieuse promet une législation claire. Ça sent bon la révolution dans les tasses de thé au CBD des Britanniques… et sur Le Cannabiste, on vous sert tout chaud les dernières nouvelles d’outre-Manche !
Une évolution réglementaire historique pour l’industrie
Près de sept ans d’attente et d’administration kafkaïenne, mais l’industrie du CBD britannique entre enfin dans une nouvelle ère. La Food Standards Agency (FSA) et sa cousine écossaise, la Food Standards Scotland (FSS), annoncent des premières autorisations officielles de produits CBD pour le printemps 2025. Un véritable tournant pour un secteur longtemps paralysé par une réglementation aussi opaque qu’un brouillard londonien.
Selon un rapport de la FSA dirigé par Thomas Vincent, cette avancée repose sur l’évaluation positive de trois dossiers de sécurité alimentaire. Ces produits, encore soumis à une consultation publique de huit semaines, pourraient établir un précédent international. Oui, messieurs-dames, surpassant même les initiatives de l’EFSA en Europe et de la FDA aux États-Unis. La consultation publique sera l’occasion pour toutes les parties prenantes de prendre la parole, une manière pour la FSA de rétablir une confiance fragilisée avec le secteur.
Un calendrier bien huilé pour la feuille de route
Le Royaume-Uni se prépare à franchir une étape majeure avec la mise en place d’une réglementation équilibrée pour les produits à base de CBD. La FSA a détaillé une feuille de route structurée, avec des étapes stratégiques pour assurer la sécurité des consommateurs tout en favorisant la viabilité économique du secteur.
Consultations publiques : la voix de tous comptent
Dès début 2025, la FSA et la FSS lanceront une consultation publique de huit semaines. Objectif ? Permettre aux industriels, associations et autres parties prenantes de commenter les réglementations proposées. Une première pour une institution souvent accusée de manquer de transparence. Cette consultation se concentre sur trois principes clés :
- Sécurité des consommateurs : des lignes directrices claires sur la consommation de CBD.
- Proportionnalité : équilibrer sécurité publique et liberté de choix.
- Confiance : garantir la crédibilité des produits et des institutions.
Une démarche qui pourrait, espérons-le, faire oublier les travers administratifs du passé.
Une gestion des risques sous haute surveillance
En plus des consultations, la FSA s’est engagée à respecter cinq principes fondamentaux pour la gestion des risques des produits CBD. Parmi eux, la question du contenu en THC est la plus sensible. Actuellement, le Home Office stipule que tout produit contenant du THC, même à faible dose, est un stupéfiant à moins qu’il ne remplisse les critères stricts des « Exempt Product Criteria » (EPC). Ces critères exigent que :
- La teneur en THC par composant doit être inférieure à 1 mg.
- Le THC ne doit pas être exploité dans des quantités significatives.
- Le produit ne doit jamais être conçu pour administrer du THC, même par accident.
Une véritable gymnastique légale pour concilier à la fois les règles alimentaires et celles sur les stupéfiants. Une clarification est attendue d’ici l’été 2025, avec une recommandation officielle soumise aux ministres.
Les impacts pour les entreprises et les consommateurs
Les premières autorisations prévues pour 2025 pourraient donner un second souffle au CBD, et éviter de suivre l’exemple de l’industrie du cannabis en pleine asphyxie depuis 2018.
Les acteurs du CBD, freinés par des règles floues, pourront proposer des produits conformes et profiter d’un cadre stable. Les relations entre la FSA et les industriels devraient se renforcer pour assurer un suivi rigoureux.
Pour les amateurs de CBD, cette réglementation garantit des produits plus sûrs et un étiquetage clair. Fini les surprises sur la teneur en THC ! Cependant, la réduction de l’ADI de 70 mg à 10 mg par jour fait grincer des dents. Beaucoup la jugent disproportionnée et peu adaptée aux besoins des consommateurs.
Les recommandations finales attendues au printemps/été 2025 pourraient transformer le CBD en un produit de confiance et largement accepté, marquant une avancée historique pour le Royaume-Uni. Une étape essentielle pour restaurer la confiance des consommateurs et revitaliser un marché en plein essor.
Source : businessofcannabis.com
