Une récente étude de l’université du Nouveau Mexique aux États Unis, vient de démontrer que les consommateurs de Cannabis faisaient davantage preuve d’empathie et de tolérance que les autres. Les usagers seraient en outre, moins agressifs et plus versés dans l’équité et la tolérance selon les chercheurs.
Étude: Les fumeurs de Cannabis plus empathiques? Quand la science démontre ce qu’on sait depuis longtemps, c’est aussi sur Le Cannabiste.
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Normalement un scientifique ça n’a pas peur du contrepied. C’est à dire que si tout le monde dit : ‘blanc’ alors que l’expérience prouve que c’est du ‘vert’, il doit le dire. Prenez par exemple les aspects positifs liés à l’usage de Cannabis. Il doit bien y en avoir, vu que l’on parle objectivement de ‘Cannabis Médical’ partout dans la presse?
Dans ce cas là, s’il soigne, c’est qu’il fait du bien. S’il fait du bien c’est que quelque part il doit aussi être bon. Et c’est bien cela qui pose problème en France et en Slovaquie à l’heure actuelle.
Ces deux pays sont les seuls en Europe à poursuivre et à condamner la présentation du Cannabis sous un jour favorable. Ainsi, le choix de relayer les études, le savoir et la connaissance scientifique font partie des choses à priori interdites aussi en matière de Cannabis. Lectrices, lecteurs, indécis: Bienvenue dans la clandestinité.
#Nouveau Mexique
La légalisation de l’usage adulte du Cannabis date exactement du 29 Juin 2021. Pour les adultes il est permis de détenir jusqu’à 50 grammes et aucune restriction sur la quantité d’herbe que l’on peut posséder chez soi. En revanche, le Nouveau-Mexique fait partie des états dotés des lois les moins restrictives du pays, sur les armes à feu.
Alors tout naturellement les chercheurs se sont interrogés sur les effets comportementaux de l’herbe qui fait rire. Imaginez qu’il s’agisse du poison qui rend fou, raciste, antisémite et hyper violent comme on nous le décrit en France à la télévision … autant le savoir tout de suite.
La recherche d’est portée sur un échantillon de 146 étudiants universitaires, à priori, en bonne santé âgés entre 18 et 25 ans. Ils ont pu témoigner de leur consommation régulière de Cannabis par le biais de tests urinaires. Ensuite classés par groupe, on les a interrogés sur leur état d’esprit et leur choix moraux personnels, dans des contextes précis.
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C’est par le biais d’un questionnaire que les étudiants ont été interrogés sur leurs traits de personnalité, leur niveau d’agressivité et leurs valeurs morales, au travers de mises en situations précises. Une moitié des participants déclarait être consommatrice de Cannabis, l’autre pas. Les chercheurs ont pu établir des moyennes au niveau de la socialisation et de l’empathie générale.
Et là, surprise, au niveau comportemental, il semble qu’on s’éloigne des poncifs prohibitionnistes, extrait mot pour mot des conclusions générales de l’étude:
« la consommation fréquente de cannabis peut augmenter la sociabilité d’un individu jusqu’à 68,4 %, la réflexion profonde de 31,4 %, le bonheur de 16,1 %, le fait de se sentir bien ou un sentiment agréable agréable de 20,9 %, la compréhension des autres de 11,9 % et l’empathie personnelle et la conscience de celle d’autrui de 8,7 % »
L’étude originale en intégralité au format PDF
[pdf-embedder url= »https://lecannabiste.com/wp-content/uploads/2022/06/Cannabis_consumption_and_prosociality.pdf »]
L’auteur de cette étude le chercheur Jacob Virgil de l’Université d’Albuquerque, espère désormais que ses conclusions auront un impact, notamment dans le domaine médical. On sait maintenant qu’au niveau social, agressivité, empathie et choix moral, l’effet général du Cannabis sur le comportement des individus, ne semble pas poser d’avantage de problèmes que celui du tilleul ou de la camomille.
Tout du moins dans un contexte où l’usage du Cannabis est parfaitement légal …
#Les 2 grammes de la rédaction
Une étude universitaire comme celle dont nous venons de faire l’article, n’aurait JAMAIS pu être autorisée en macronie ni en Slovaquie. Elle signifie à priori 2 choses:
- L’agressivité des consommateurs de Cannabis évoquée par certains habitants des quartiers sensibles et les psychologues de bas étage, est donc liée à autre chose qu’aux effets du produit lui même, sur le comportement des individus à proprement parler. Là c’est la science qui le dit. (À ce sujet, peut-être la ‘guerre à la drogue’ y est elle pour bien plus qu’on ne s’accorde à le penser …)
- Une des toutes premières motivations pour l’interdiction du Cannabis (et de l’opium) à l’aube de la première guerre mondiale autour de 1914, c’était que la majorité de ses consommateurs, ne voulaient plus aller faire la guerre. La science vient de donner raison à ces gouvernements défunts. Désormais il est question du choix de la société que l’on veut.
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Avec ce genre d’éclairage, on peut se demander en France, pourquoi nous avons choisi le vin?
Fallait-il à tout prix que nous demeurions belliqueux, asociaux, agressifs et malveillants pour que l’alcool et son cortège de destruction, ne triomphe au rythme d’un décès toutes les 12 minutes, tous les jours, toute l’année ?
Depuis plus de 50 ans c’est pourtant bien ce que nous avons fait. Il suffit de prendre sa voiture 5 minutes en moyenne, n’importe ou en France pour mesurer l’étendue de ce que ce choix nous a coûté en matière de comportement et de socialisation. Ainsi le mécanisme de légalisation du Cannabis, ne serait pas seulement le choix politique et mécanique de la paix sociale, ce serait aussi un remède contre une certaine agressivité, endémique, culturelle et alcoolisable à souhait.
Bref ne mélangeons plus les effets délétères de la prohibition et les effets connus du Cannabis, avant d’avoir assumé les premiers et étudié de près les derniers, sous peine de voir la confusion l’emporter.
Et quand on ne comprend rien, on finit par tout interdire. Longue vie à vous.
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– Jean-pierre Ceccaldi pour The Blinc Group – Le Cannabiste 2018 Tous droits réservés –
