En Italie, la prohibition du cannabis atteint de nouveaux sommets, et Trévise en devient le théâtre absurde. Tests d’urine hebdomadaires, récompenses financières déguisées en carotte géante… Une politique paternaliste qui semble tout droit sortie d’une satire, mais qui fait bel et bien débat. Entre stigmatisation et répression, où s’arrête la santé publique et où commence l’absurde ? Les coulisses de cette prohibition façon Trévise, à découvrir sur Le Cannabiste !
L’Italie, toujours plus répressive : jusqu’où ira la prohibition ?
Il semblerait que l’Italie ne recule devant rien pour afficher sa fermeté sur le cannabis. Trévise, tranquille ville du Nord-Est, s’est transformée en laboratoire expérimental pour une prohibition musclée. Au cœur de cette démarche : un programme piloté par l’USL 2, une institution sanitaire locale, qui a fait de l’abstinence un enjeu financier et moral.
Le contexte est déjà tendu : une simple positivité à un test salivaire coûte trois ans de permis, un choc pour les consommateurs occasionnels, souvent jeunes. Mais Trévise a décidé de pimenter cette réalité d’une mesure inédite et controversée. Pendant ce temps, le pays débat encore sur la criminalisation du CBD, pourtant dépourvu d’effets psychotropes. Une preuve, s’il en fallait une, que certains courants conservateurs voient dans la répression une panacée à tous les maux.
Trévise et son programme paternaliste : « sobriété à vendre »
Imaginez : vous avez entre 18 et 25 ans, et chaque semaine, un test d’urine détermine votre avenir. Pas d’angoisse inutile : si vous êtes « propre », vous repartez avec un bon d’achat ou un billet de loterie (valeur jusqu’à 250 euros, s’il vous plaît !). Sinon ? Eh bien, retour à la case abstinence forcée.
Cette logique de « carotte et bâton », applaudie par certains, scandalise les défenseurs d’une vraie réduction des risques. Réduire la santé publique à une question d’argent ? Infantiliser les consommateurs sous couvert de bienveillance ? Les critiques fusent. Ce système, à mi-chemin entre une émission de télé-réalité et un mauvais gag, ne semble ni aider durablement les jeunes, ni leur offrir des outils pour mieux gérer leur consommation.
Une politique aux paradoxes flagrants
Le programme de Trévise met en lumière un décalage criant entre les priorités annoncées et la réalité. Alors que les problématiques liées aux dépendances concernent en majorité des adultes marginalisés, l’effort se concentre ici sur des jeunes consommateurs occasionnels. Cherchez l’erreur.
Et puis, il y a l’argent. Ces récompenses financières, sensées encourager la sobriété, révèlent surtout l’échec patent des approches répressives. Plutôt que d’investir dans des solutions structurelles comme l’éducation ou un vrai accompagnement thérapeutique, Trévise mise sur des stratagèmes à court terme. Ce qui en résulte est une stigmatisation accrue, sans impact durable sur la santé publique.
Un enjeu européen : pourquoi cela concerne la France
Avant de sourire face aux absurdités italiennes, jetons un œil chez nous. En France, la législation sur le cannabis n’est pas en reste. Un simple test positif au THC suffit à vous priver de permis, même si vos capacités n’ont pas été altérées. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ?
Le danger est réel : les courants prohibitionnistes gagnent en influence, et la France pourrait bien s’inspirer de l’Italie pour durcir encore son approche. L’exemple de Trévise sert alors d’alerte. Si nous laissons ces idées se répandre, nous risquons de voir la répression remplacer la prévention, au détriment des libertés individuelles.
Face à ces dérives, l’union fait la force. Une mobilisation collective à l’échelle européenne est indispensable pour contrer l’influence des lobbys conservateurs. Réduction des risques, éducation et respect des droits individuels doivent rester les piliers d’une politique de santé publique sensée. L’expérience italienne nous le rappelle clairement : quand la prohibition s’emballe, elle crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. Et pendant que Trévise distribue ses bons d’achat, les vrais enjeux demeurent largement ignorés. Alors, prêts à tirer les leçons de cet échec ?
Source : https://www.circ-asso.net/
