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Conduite en Italie : un durcissement ciblé sur le cannabis

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La réforme du Code de la route en Italie fait parler d’elle, et pas qu’un peu. Désormais, un test salivaire positif suffit à vous clouer au tapis… ou plutôt à suspendre votre permis pour trois ans. Et pas besoin de prouver une quelconque altération au volant pour se retrouver dans cette situation. Un durcissement qui soulève des questions à ne pas confondre avec un nuage de fumée. Prêt à découvrir ce qui vous attend avant de prendre le volant en Italie ? Le Cannabiste vous éclaire.

Les nouvelles règles : un permis suspendu sur simple positivité

Avec 83 voix pour, 47 contre et une abstention au Sénat, la réforme vient de franchir un cap important. Désormais, tester positif au THC, même sans signe d’altération des capacités de conduite, peut vous coûter jusqu’à trois ans de suspension de permis. De quoi faire grimper la tension chez les consommateurs de cannabis thérapeutique, souvent pris au piège de cette législation qui ne fait pas de distinction entre usage médical et récréatif.

Ce qui fait débat, c’est la persistance du THC dans l’organisme. Des traces peuvent rester plusieurs jours après la consommation, bien après que tout effet se soit envolé. Résultat ? Un test positif devient une sanction automatique, un peu comme si une empreinte de chocolat sur vos doigts prouvait que vous avez mangé toute la tablette.

En cas de contrôle : une procédure musclée

Un policier italien qui contrôle une voiture

Si la police soupçonne une altération des capacités, elle peut effectuer un test salivaire directement sur place. Et si la salive n’est pas au rendez-vous, pas de panique (ou presque) : direction une structure médicale pour des prélèvements plus approfondis. Mais attention, refuser le test, c’est carrément franchir la ligne rouge : un délit assorti de sanctions encore plus lourdes.

Une justice à double vitesse ?

Cette réforme, bien que portée par des ambitions de sécurité routière, soulève une flopée de questions. Et pas des moindres : qu’en est-il des consommateurs de cannabis thérapeutique ? Ici, aucune exception. Les associations comme Meglio Legale dénoncent une approche injuste, où un simple test positif suffit à assimiler un patient à un chauffard irresponsable.

Les experts sont nombreux à rappeler qu’un test ne prouve pas nécessairement une altération au volant. Résultat : une sanction qui ressemble plus à un réflexe automatique qu’à une réelle évaluation des dangers.

Tests salivaires : pratique ou injuste ?

Les tests salivaires sont présentés comme une solution rapide pour détecter le THC directement sur le lieu des contrôles. Mais cette méthode, aussi pratique soit-elle, est loin de faire l’unanimité. Pourquoi ? Parce que le THC peut rester détectable jusqu’à plusieurs jours après consommation, bien après que ses effets se soient dissipés.

Un outil qui manque de précision

Bien qu’ils soient efficaces pour une détection rapide, ces tests ont des limites importantes. En premier lieu, leur fiabilité est régulièrement remise en question. Pour des consommateurs réguliers, notamment ceux utilisant du cannabis thérapeutique, les conséquences peuvent être disproportionnées. Imaginez : un patient suivant une prescription légale se voit suspendre son permis pour une simple trace de THC, sans impact sur sa conduite.

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Des juristes comme Carlo Alberto Zaina préviennent : cette méthode risque d’entraîner une explosion des litiges juridiques, les conducteurs contestant les sanctions infligées sur la base de résultats douteux.

Et les patients, on en parle ?

L’un des points les plus critiqués de la réforme reste l’absence de distinction entre les consommateurs récréatifs et ceux qui utilisent du cannabis à des fins médicales. Pour les patients, c’est le flou total. Avec un test positif, peu importe que la consommation soit encadrée médicalement, la sanction reste la même.

Selon l’association Meglio Legale, cette législation crée une discrimination flagrante. Le cannabis est traité comme une substance inhibitrice classique, sans considérer les études montrant que son usage thérapeutique n’a pas d’impact significatif sur la conduite.

Les associations réclament des ajustements législatifs, insistant sur la nécessité de protéger les droits des patients tout en garantissant une sécurité routière effective.

Une réforme qui divise

Cannabis au volant interdit en Italie

Le Code de la route italien n’avait sans doute pas autant fait parler de lui depuis longtemps. Si l’objectif de réduire les accidents est louable, les critiques fusent sur la méthode employée.

Des avocats comme Giacomo Bulleri qualifient cette réforme de disproportionnée. Ils pointent du doigt le fait que la positivité au THC est insuffisante pour prouver une dangerosité réelle. Et cela, sans parler du risque accru de stigmatisation des consommateurs réguliers.

Un débat hautement politique

Adoptée malgré la présentation de 350 amendements par l’opposition, cette réforme illustre une fracture politique importante. Le gouvernement défend son projet comme une nécessité sécuritaire, tandis que l’opposition dénonce une atteinte aux droits civils et une stigmatisation abusive. La loi devrait être officiellement publiée sous peu, et les premières sanctions entrer en vigueur avant la fin de l’année.

Mais une chose est sûre : le débat, lui, est loin d’être clos. Associations, juristes et consommateurs sont déjà prêts à contester cette réforme, ouvrant probablement la voie à une bataille juridique d’envergure.

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Source : dolcevitaonline.it

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