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L’Italie criminalise la fleur de chanvre… même légale

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Quand un décret tombe comme une enclume sur un marché de 2 milliards d’euros, on sent plus la panique législative que la sécurité publique. En Italie, le gouvernement a dégainé une transformation express du DDL Sicurezza en décret, histoire de muscler le ton contre la fleur de chanvre… même si elle respecte scrupuleusement les normes européennes. Résultat : un secteur agricole en plein essor est mis à genoux pendant que l’Europe, interloquée, observe en silence.

Pendant que les boulons se serrent, les fleurs, elles, prennent perpète. C’est sur Le Cannabiste.

Politique 1 – Agriculture 0 : le décret qui fauche

Deux politiciens et un champ de chanvre en feu

Sans passer par la moindre case débat, le gouvernement italien a opéré un tour de passe-passe en coulisses : transformer le très critiqué DDL Sicurezza en décret d’urgence, juste avant un Conseil des ministres convoqué à 18h. Le résultat ? Ce qui stagnait au Parlement depuis 2024 devient immédiatement exécutoire, avec une conversion attendue sous 60 jours.

Pourquoi cette précipitation ? Officiellement, il s’agit d’une urgence sécuritaire. Officieusement ? D’un moyen radical pour museler les opposants : les agriculteurs, les commerçants, les associations pro-chanvre, les partis politiques… et les milliers de citoyens qui descendent dans les rues depuis des mois.

Aux manettes de cette opération : Matteo Salvini et Alfredo Mantovano, un duo de la droite dure bien décidé à rayer les fleurs des étals. Même celles parfaitement conformes au taux légal de THC fixé par l’UE.

Cannabis light : un secteur sacrifié sur l’autel de l’idéologie

Ce décret, ce n’est pas juste une mesure sécuritaire. C’est une rafale législative qui s’abat sur un secteur entier. Dans le viseur : la cannabis light, ces inflorescences contenant moins de THC que les seuils autorisés. Jusqu’ici légales, elles sont désormais assimilées à des stupéfiants. Ambiance.

Et ce n’est pas qu’une histoire de joints. Cette décision balaye tout un modèle agricole, basé sur des cultures durables, encadrées, et pourtant désormais placées au ban de la République.

Un marché de 2 milliards d’euros décimé

Selon une étude de MPG Consulting, commandée par l’association Canapa Sativa Italia, le marché italien du cannabis light pèse environ 2 milliards d’euros par an. Ce secteur fait vivre près de 22 000 personnes à temps plein. Oui, 22 000 emplois directs, auxquels s’ajoutent les agriculteurs, commerçants, distributeurs, transformateurs…

Tout ce petit monde, on s’apprête à le jeter dans le précipice, histoire de faire plaisir à une idéologie sécuritaire d’un autre âge.

Du textile au cosmétique : un impact transversal

Et si vous pensez que seules les boutiques de CBD sont concernées, détrompez-vous. En assimilant la fleur de chanvre à une drogue, même sous les taux légaux, le décret italien tire à bout portant sur toutes les filières : textile, alimentation, cosmétique, bio-construction…

On parle ici d’une plante naturelle, écologique et encadrée. Mais désormais, même l’importation, la transformation, la vente, la livraison ou la simple possession de fleurs de chanvre tombent sous le coup de la loi.

La loi 242/2016 est donc amendée à la tronçonneuse. On garde les graines (allez, on est généreux), mais on jette la plante. C’est le concept de culture sous vide, made in Salvini.

Cultiver ? Oui. Mais en faire quelque chose ? Non.

L’interdiction est si large qu’elle en devient kafkaïenne. Les inflorescences issues de cultures parfaitement licites, contenant moins de THC que le taux autorisé, seront interdites de vente, transformation, transport, livraison, cession… Bref : vous pouvez les faire pousser, mais interdiction d’y toucher après.

Et comme si ça ne suffisait pas, le décret embarque aussi quelques surprises : pouvoirs renforcés pour les services de renseignement, flou juridique sur la résistance passive en prison, et restrictions de détention pour les mères avec enfants. Tout ça, bien sûr, dans le même paquet législatif, pour bien faire passer la pilule.

Une réponse idéologique, pas sanitaire

Drapeau de l'Italie devant une fleur de chanvre

Ce décret ressemble davantage à un manifeste politique qu’à une mesure de sécurité. La fleur de chanvre devient le bouc émissaire idéal d’un gouvernement obsédé par l’ordre plus que par la science ou la santé publique.

Et ce n’est pas Le Cannabiste qui le dit, ce sont les faits : aucune étude n’a démontré de risque particulier autour du cannabis light, et aucune urgence sanitaire n’a été déclarée.

Les résistants sortent les banderoles

Heureusement, tout le monde ne s’incline pas devant cette démonstration de force. Plus de 200 associations, regroupées au sein de la Rete No DDL Sicurezza, ont organisé une manifestation à Rome, sur la Piazza della Rotonda. Leur slogan : stop à la criminalisation d’un secteur vertueux.

À leurs côtés : partis d’opposition, syndicats comme la CGIL, et une partie de la société civile bien décidée à ne pas laisser passer ça sans broncher.

Une droite pas tout à fait d’accord

Dans la majorité, une seule voix discordante : celle de Flavio Tosi, eurodéputé Forza Italia et ancien membre de la Ligue. Opposant notoire à Salvini, Tosi a publiquement dénoncé ce qu’il voit comme une attaque contre la liberté du marché. Il appelle l’Europe à intervenir, au nom du principe de libre circulation des biens.

Bruxelles à l’affût : le dernier espoir ?

Et c’est justement de Bruxelles que pourrait venir le contrepoids. Mattia Cusani, président de Canapa Sativa Italia, a déposé une pétition auprès de la Commission PETI du Parlement européen. Bonne nouvelle : la pétition reste ouverte. Une lettre de réclamation officielle a même été envoyée au gouvernement italien.

Cristina Guarda, eurodéputée Avs, s’est félicitée de l’action, dénonçant une politique « idéologique et obscurantiste » menée par la droite. L’Italie a désormais 90 jours pour répondre. Passé ce délai, le Parlement européen pourrait adopter une résolution contraignante, et forcer Rome à revoir sa copie si la législation italienne entre en conflit avec le droit communautaire.

L’histoire est loin d’être terminée, mais une chose est sûre : en Italie, la fleur de chanvre n’a jamais été aussi politique. Et pendant que les fleurs tombent, les voix s’élèvent… jusqu’à Bruxelles.

Source : dolcevitaonline.it

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