Clairement, qu’est-ce qu’il se passe dans le monde ? C’est une période particulièrement étrange et pleine de rebondissements qui se joue actuellement. Tout ou presque part en sucette à l’échelle mondiale. Et aux USA, nous avons Trump victime d’une tentative d’assassinat en plein discours, Biden qui perd catégoriquement la tête, et qui se retire de la course à sa réélection… En bref, c’est un “joyeux bordel”.
Un nom est dans toutes les bouches, celui de Kamala Harris. La vice-présidente des États-Unis est pour l’instant celle qui devrait remplacer Joe Biden, en tant que figure des démocrates américains. Le remplacer dans la campagne présidentielle pour prétendre au rôle de président, mais aussi dans ses fonctions actuelles si Biden décide de se destituer de ses fonctions actuelles !
Puis, il y a la question du cannabis qui se pose. Qui de Trump ou de Harris est le plus favorable à la légalisation complète (ou partielle) du cannabis ? Qui serait prêt à lever l’interdiction du cannabis au niveau fédéral ?
Épluchons l’actu’ américaine d’un peu plus près, sur Le Cannabiste !
Le camp des démocrates : Biden-Harris
Comme nous le disions dans cette introduction, Biden avait décidé de reclasser le cannabis de l’annexe I à III, et ce en mai 2024.
Revenons d’ailleurs brièvement sur cette décision qui n’est toujours pas mise en place.
Le processus de reclassification est bel et bien lancé, mais comme vous l’imaginez, cela prend du temps.
Cette proposition de reclasser le cannabis de l’annexe I à l’annexe III de la loi sur les substances contrôlées a été soumise le 16 mai 2024 par le ministère de la Justice.
Mais avant d’en arriver là, il y a eu plusieurs étapes à franchir et il y a encore des étapes à franchir. À ce sujet, l’une d’entre elles était une période de commentaires publics, qui vient de s’achever le 20/07/2024.
En tout cas, la décision finale est proche. Elle est attendue pour le 20 septembre 2024, soit dans moins de deux mois. Si tout est okay, le changement sera opéré dans les 30 jours suivant la décision.
Aussi, Biden a permis de gracier un très grand nombre de condamnations pour simple possession de marijuana. Pour lui :
“Personne ne devrait être en prison pour avoir simplement consommé ou possédé de la marijuana. Un point c’est tout.”
Mais mais mais ! Si Kamala était élue, est-ce que cela viendrait tout chambouler ? Si oui, en bien ou en mal ?
La candidate potentielle au premier rang a visiblement changé d’avis avec les années. En effet, en 2010, elle s’opposait à une initiative de vote en Californie visant à légaliser la marijuana. En 2015, lors de la Convention démocrate de l’État, elle avait plaidé pour la fin de l’interdiction fédérale de la marijuana médicale.
En revanche, en 2016, lorsque les Californiens ont voté pour légaliser la marijuana à des fins récréatives, la procureure générale de l’époque a choisi de ne pas exprimer son avis sur la question…
Mais depuis, son avis sur la question a bien changé. Kamala Harris semble soutenir carrément la légalisation au niveau fédéral, ce qui est un virage assez important comparé à ce qu’elle évoquait par le passé.
Brian Vicente, qui n’est pas moins que le fondateur du cabinet d’avocats spécialisé dans le cannabis “Vicente LLP”, exprimait qu’elle était particulièrement active dans le soutien de réforme des lois sur la marijuana. Elle a coparrainé plusieurs projets de loi.
Brian Vicente a dit :
« Harris parle fréquemment de la disparité raciale dans l’application de la loi sur la marijuana et indique sa volonté de faire avancer la légalisation à grande échelle »
N’étant pas (de base) une fervente défenseuse du cannabis, elle a néanmoins récemment soutenu plusieurs réformes telles que le SAFE Banking Act, le Marijuana Justice Act et le MORE Act.
Elle aurait même confirmé avoir fumé du cannabis à l’université, lors d’une interview avec The Breakfast Club en 2019 !
Morgan Fox, directeur politique de NRML, a déclaré :
« Contrairement à Biden, Harris a déclaré publiquement que le cannabis devrait être entièrement retiré de la loi sur les substances contrôlées et a parrainé une législation en ce sens alors qu’elle était au Congrès. Son évolution, de procureure sévère contre le cannabis à ardente partisane de la fin de la prohibition et de la réparation des dommages associés, a été brutale mais est similaire à celle du public américain. »
Aussi, elle a récemment affirmé à nouveau sa position vis-à-vis du cannabis, en mentionnant dans une émission que “les consommateurs de cannabis ne devraient pas être exposés à des peines de prison”. Même discours que Biden donc.
Vous l’aurez compris, Kamala Harris pourrait poursuivre le chemin accompli par Biden en ce qui concerne la marijuana, et peut-être même plus encore !
Ne nous emballons pas, car elle n’est pas encore officiellement la candidate rivale de Trump (même s’il y a de fortes chances que ce soit elle). Puis, elle n’est pas encore élue présidente, même si les sondages lui font gagner quelques points face à Trump, étant un poil plus populaire que Biden, visiblement.

Le camp des républicains : Trump
Pendant son mandat, Donald Trump a eu une approche ambiguë concernant la politique du cannabis. Contrairement à ce que certains pouvaient espérer, son administration n’a pas pris de mesures significatives pour faire avancer la légalisation du cannabis au niveau fédéral.
En janvier 2018, le procureur général de l’époque, Jeff Sessions, a annulé le Cole Memo, une directive de l’administration Obama qui limitait les poursuites fédérales contre les entreprises respectant les lois des États sur le cannabis.
Cette annulation a provoqué de l’incertitude dans les États où le cannabis était légal, bien que dans la pratique, les poursuites fédérales ne se soient pas intensifiées de manière significative.
Malgré cela, Trump a parfois exprimé son soutien pour laisser les États décider de leurs propres lois sur le cannabis. En 2018, il a indiqué qu’il pourrait soutenir le STATES Act, un projet de loi bipartite qui aurait protégé les États ayant légalisé le cannabis de l’intervention fédérale. Cependant, cette législation n’a pas été adoptée durant son mandat.
La légalisation du chanvre a été l’un des rares aspects positifs pour les partisans du cannabis sous l’administration Trump. En décembre 2018, Trump a signé la Farm Bill qui incluait le Hemp Farming Act. Cette loi a légalisé le chanvre (cannabis contenant moins de 0,3 % de THC) au niveau fédéral, ouvrant de nouvelles opportunités pour les agriculteurs et permettant la production de CBD dérivé du chanvre.
Cependant, malgré quelques déclarations de soutien potentiel et la légalisation du chanvre, Trump n’a pas activement promu la légalisation du cannabis au niveau fédéral. Sa position est restée majoritairement passive, laissant la question du cannabis principalement entre les mains des États.
En avril de l’année dernière, lors d’une réunion de la National Rifle Association, il a quand même affirmé que l’augmentation des fusillades de masse à travers le pays n’était « pas un problème lié aux armes à feu ». Il a suggéré que le cannabis « génétiquement modifié » et la communauté transgenre pourraient en être la cause et devraient donc être examinés de plus près… Bon. Pas terrible quand même.
Mais si vous connaissez un peu le personnage, vous savez sans doute qu’il est difficile de savoir sur quel pied danser avec lui !
En tout cas, nous avons maintenant notre petite idée sur la question de qui est le candidat présidentiel le plus favorable au cannabis aux USA ! Et vous, qu’en pensez-vous ?
Sources : marijuanamoment.net / canamo.net / forbes.com










