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Quelles sont les nouvelles drogues psychostimulantes, et pourquoi envahissent-elles le marché ?

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Penchons-nous un peu sur autre chose que le cannabis, le chanvre ou le CBD. Car il y a un sujet qui fait parler, ou qui mériterait d’être connu de tous en tout cas. C’est le sujet des nouvelles drogues psychostimulantes. Que ce soit sous forme de pilules, de cristaux ou de poudre, celles-ci pullulent sur le marché des drogues.

Mais d’où viennent ces drogues 2.0 ? Qui les consomment ? Sont-elles sans danger ? Pourquoi est-il presque impossible de les réguler ? Faut-il les fuir comme la peste ? En faire la prévention autour de nous ?
En bref, tant de questions auxquelles il peut être intéressant d’essayer de répondre !

Tour d’horizon des Nouveaux Produits de Synthèse (NPS), ou Nouvelles Drogues Psychostimulantes (NPS aussi), sur Le Cannabiste !

Qu’entend-on par « nouvelles drogues psychostimulantes » ?

Depuis le début des années 2000, on assiste à une hausse globale de la consommation de toutes les drogues. Mais c’est surtout à partir de 2010 que l’explosion des Nouveaux Produits de Synthèse (NPS) a pris de l’ampleur.
Un peu comme dans Breaking Bad, des chimistes modifient subtilement la structure de drogues existantes pour contourner la législation et proposer des “substances inédites”.

Ces « nouvelles substances psychostimulantes » imitent les effets de classiques comme la cocaïne, l’ecstasy ou le LSD, tout en restant (pour un temps) en zone grise légale. Parmi elles, on trouve :

  • Des cathinones de synthèse (comme la 3-MMC ou la méphédrone) ;
  • Des dérivés d’amphétamines (structure proche de la MDMA) ;
  • Des cannabinoïdes de synthèse, certains dangereux (vendus souvent comme “substituts” au cannabis).

Leur diffusion est vraiment rapide. D’après l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA), chaque année 400 nouvelles substances apparaissent en Europe. On peut les croiser sous forme de comprimés, de cristaux ou de poudres vendues en ligne avec des noms marketing pour le moins originaux ; sels de bain, cocaïne rose , PTC (= « pète ton crâne »). Les petits noms sont aguicheurs et les produits aussi, souvent grâce à un marketing bien ficelé.

seringue et cachets drogue

Principales familles des nouvelles drogues psychostimulantes et leurs formes disponibles

Cathinones, amphétamines et autres joyeusetés…

  • Cathinones : Parfois appelées « sels de bain », elles peuvent provoquer une forte stimulation et des sueurs froides.
  • Phényléthylamines (2C-B, 2C-E, etc.) : Entre effets psychédéliques et stimulation, on est loin du simple magic mushroom : la puissance peut être décuplée
  • Dérivés d’amphétamines : Le côté « pile électrique » de la MDMA, mais parfois encore plus déstabilisant et addictif.

Packaging, marketing et “mise en beauté” des produits…

Pour attirer une audience plus jeune, le marché clandestin mise sur un marketing astucieux. Par exemple, la « cocaïne rose » n’a pas grand-chose à voir avec la cocaïne habituelle : c’est plutôt un mélange de stimulants, coloré artificiellement.
L’OFDT (Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives) note que ces appellations fantaisistes rendent les gens curieux, augmentant ainsi le risque d’expérimentation. Un peu comme les puffs goût bonbon, fruits, etc.
Au final, présenter le truc comme un genre de bonbons ou de poudre de perlimpinpin, eh ben, ça fait vendre.

D’où viennent-elles et pourquoi sont-elles si populaires ?

La production de ces drogues de synthèse sort rarement tout droit de laboratoires de pointe, mais plutôt de laboratoires asiatiques ou de certaines usines d’Europe de l’Est pas très catholiques. Internet (et pas seulement le Dark Web) facilite grandement les transactions : Snapchat, Instagram ou TikTok peuvent jouer le rôle d’interface, entre deux stories festives ou banales, comme pour les Uber Shit, de la livraison de drogues à domicile ! Il y a aussi des gens qui passent par Telegram ou encore Signal, des messageries cryptées.

Et puis, tout simplement, ce qui est recherché avec ces substances stimulantes, c’est un peu des alternatives “légales”, accessibles, peu chères et attrayantes au premier abord, point barre.

Et pourquoi ça marche ?

  • Des prix abordables : Un sachet de NPS coûte souvent moins cher qu’un gramme de coke ou que de la MDMA de bonne qualité ou que des buvards de LSD.
  • Accessibilité : Un smartphone et quelques clics suffisent.
  • Adaptation à la loi : Dès qu’un produit est interdit, une nouvelle molécule « toute fraîche » apparaît.

Le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue, explique :

« Il suffit finalement de changer sur le plan chimique un radical ou bien une liaison chimique pour que ça ne rentre pas, finalement, dans la liste des produits prohibés. C’est une course infernale qu’on perd et qu’on perdra tout le temps. »

nouvelles drogues

Quels sont les effets de ces drogues 2.0 ainsi que leurs risques ?

Voici quelques-uns des effets recherchés des NPS :
Euphorie, sentiment de confiance extrême, hyperactivité sociale, sensation de flottement, recherche de “performance” ; certains consomment pour tenir la nuit en soirée, d’autres pour compenser la pression au boulot ou en études…

Et voilà quels risques immédiats les consommateurs prennent :
Tachycardie (cœur qui s’emballe), hypertension, hyperthermie (trop chaud ou même sensation de froid, de frissons), crises d’angoisse ou de paranoïa, épisodes d’hallucinations ou de psychose aiguë, sans compter les nausées, les maux de tête, les vomissements…

Aussi, il ne faut surtout pas négliger la variabilité de la composition de ces stimulants : un lot qui ressemble à l’autre… mais dont la puissance est décuplée. Le risque d’overdose est réel.

Quid de l’addiction et des conséquences sur le long terme ?

« Ce sont des produits qui entraînent une très forte dépendance, quasi tyrannique, une très forte dépendance psychologique que les cliniciens appellent le craving (comme l’envie irrépressible de manger, de boire de l’alcool ou de fumer une clope, NDLR)»,


martèle le Pr Benyamina, tout en rappelant, en gros, que ces drogues ne sont plus l’apanage des soirées huppées ou des tournées rock : tout le monde est potentiellement concerné.

Quelle réglementation et situation en France ?

D’un côté, l’Hexagone affiche sa volonté de lutter contre le narcotrafic ; une proposition de loi passée au Sénat prévoit notamment la création d’un Parquet national anticriminalité et l’extension de mesures antiblanchiment. De l’autre, les trafiquants jonglent avec les molécules et restent toujours un pas devant. Selon des estimations gouvernementales, le trafic de drogue en France pèse entre 3 et 6 milliards d’euros annuels.

Cependant, le Pr Benyamina alerte sur la prévention :

« Une politique de drogue doit marcher sur ses deux jambes. […] La première des choses à faire, c’est une information. Et on n’a pas d’information. »

Comment se protéger et informer les autres ?

Alors, comment “au moins” se protéger et réduire les risques ?

  • Information : essayer de savoir, de comprendre ce qu’on consomme plutôt que de se bercer d’illusions (et s’en tenir aux dires du dealer ou autre connaisseur du dimanche).
  • Tests de produits : Certains collectifs proposent du drug-checking (ex. Techno+), permettant de déceler des molécules très différentes de l’étiquette.
  • Hydratation et entraide : En soirée, garder un œil sur ses potes, ses proches, boire de l’eau régulièrement et appeler les secours en cas de symptômes graves.
pharmacien avec du cannabis medical et dealer dans la rue

Besoin de prévention et/ou d’accompagnement ?

Numéros verts : Drogues Info Service (0 800 23 13 13) pour la France.
Centres spécialisés : Les CSAPA (Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) accueillent et informent gratuitement.

Le mot de la fin…

Les nouvelles drogues psychostimulantes s’imposent comme une réalité de la société moderne, tirant parti d’Internet et d’un marketing parfois séducteur. Des mélanges improbables, des compositions fluctuantes, des prix attractifs : tous les ingrédients sont réunis pour élargir la base de consommateurs.

De la rave party underground à la soirée mondaine, en passant par les étudiants ou les travailleurs acharnés, toute la population est concernée et susceptible de succomber à l’appel d’un petit remontant, d’une dose de “bonheur en poudre” ou de courage… Au final, mieux vaut s’informer et prévenir que de laisser la chimie nous prendre en otage.

On ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière telle ou telle appellation, par exemple : la cocaïne rose n’est pas de la cocaïne, et sans parler de ça. On a beau vous dire “ça, c’est ça”, vous ne pouvez pas être sûr. Parfois, il suffit d’une dose, d’une pilule, d’un rail, pour que la vie bascule.

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Sources : radiofrance.fr / ofdt.fr

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1 avis sur « Quelles sont les nouvelles drogues psychostimulantes, et pourquoi envahissent-elles le marché ? »

  1. un problème de santé publique majeur. Il est essentiel de renforcer la prévention, d’améliorer la réglementation et de soutenir la recherche pour mieux comprendre et combattre ce phénomène.

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