L’opinion publique Britannique vient d’être émue par l’histoire tragique d’une jeune femme: Damilola Olakanmi. Cette étudiante en droit avait ingéré des friandises infusées aux Cannabinoïdes de synthèse, achetées au marché noir. Hospitalisée en urgence, elle n’a hélas pas survécu à cette mésaventure.
Quand la guerre à la drogue tue des innocents, c’est sur Le Cannabiste.
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Elle avait acheté des mini oursons en gélatine, identiques à ceux qu’on trouve au rayon confiserie des supermarchés. Mais à ceci près, qu’ils provenaient d’un négociant clandestin. Le bonbon à la beuh supposée, avait été trouvé sur une messagerie, autrement dit : au marché noir. Car ces fameux oursons, supposément infusés au Cannabis, étaient en réalité saupoudrés de cannabinoïdes de synthèse.
La jeune femme de 23 ans qui s’est éteinte en réanimation à l’hôpital Romford de l’est de Londres, la semaine dernière, s’appelait Damilola. C’était une brillante étudiante en droit des affaires. Damilola se lançait tout juste en politique aux côtés d’un député.
#Étudiantes
Damilola recevait chez elle en Angleterre, le 29 mars dernier, une amie venue des États Unis. Ensemble, elles décident de s’organiser une petite soirée sympa entre filles. Direction le téléphone portable, messagerie publique cryptée … Les deux jeunes femmes ne tardent pas à trouver un ‘contact’.
À l’autre bout du fil un certain Léon B. leur propose des oursons au Cannabis. Une fois l’affaire entendue, il se met en route avec la poignée de bonbons colorés, commandée par les jeunes femmes.
Selon les informations fournies par la police, les deux étudiantes, apparemment prudentes, n’auraient ingéré qu’un seul bonbon à la fois, chacune. Elles ont toutes les deux été hospitalisées en urgence puis en réanimation le 29 mars dernier, dans un état critique. Gravement intoxiquée et incapable de s’en remettre, quelques jours plus tard Damilola, méconnaissable, s’éteignait à l’hôpital, aux côtés de sa maman de 51 ans, dévastée.
#Que s’est il passé?
Les oursons en gélatine étaient apparemment proposés dans l’emballage standard d’une grande marque de bonbons anglaise, on en connaît à cette heure ni l’origine ni la composition exacte. En revanche, selon les conclusions de la police, tout porte à croire qu’il s’agirait bien de Cannabinoïdes de synthèse.
Problème de dosage, de mixage ou de conditionnement, quelque chose ne s’est pas déroulé comme prévu. Alors que son amie étudiante à peine plus jeune, à pu sortir de l’hôpital. Le décès de Damilola choque toute l’Angleterre et interroge jusqu’au sommet de l’état. Car le drame ne frappe pas d’anonymes marginaux, c’est une brillanté étudiante nigéro-britannique qui se destinait à une vie de famille, qui en fait les frais. Une tragédie qui aurait peut-être, pu être évitée.
Outre manche la guerre à la drogue ressemble un peu à ce qui se fait chez nous. Une caméra vous filme en train de rouler ou de fumer un joint? Vous serez interpellé et amendé. Vous avez des antécédents en matière de Cannabis? Apprêtez-vous à subir des contrôles poussés et de la garde à vue souvent. Au Royaume Uni, selon les régions, vos plaques automobiles par exemple, sont signalées automatiquement aux patrouilleurs de la police, par informatique.
Des cohortes de médecins, de pharmaciens plus ou moins intéressés se fendent d’absurdités pour maintenir la grande peur. « Et si le Cannabis rendait idiot … Et si le Cannabis rendait feignant …. Et si le Cannabis rendait accro …. ? » C’est tous les jours en Angleterre, le CBD aussi subit cet ostracisme.
#Spice
C’est le surnom donné aux herbes ‘épicés’ aux cannabinoïdes de synthèse.
« Spice », à l’origine JWH-018, était une découverte accidentelle du scientifique John W. Huffman en 1995 alors qu’il recherchait comment le THC interagissait avec le cerveau. Il a publié ses découvertes afin d’obtenir un financement pour le projet
La molécule qu’il a découverte pouvait se lier aux récepteurs cannabinoïdes du cerveau environ 5 fois plus efficacement que le Delta 9 THC. Nous savons maintenant qu’il a des effets totalement différents, notamment une augmentation de la pression artérielle et du rythme cardiaque, entraînant une anxiété si intense que de nombreuses personnes se sont suicidées après en avoir consommé.
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Vers 2006, la ‘marijuana légale’ est apparue pour la première fois en Europe, fabriquée à l’aide de la formule JWH-018 (et de ses variantes) infusée dans des mélanges à fumer à base de plantes. Elles se sont vulgarisée sous le nom de ‘spice’, laissant la place à une nouvelle vague de ‘drogues de synthèse’, qui imitent les composés conventionnels. Enfin, disons plutôt : ‘qui tentent d’imiter’.
Sans surprise, la consommation de spice, était plus répandue dans les pays où le cannabis est illégal. Les acheteurs et les vendeurs étant trop heureux de passer à une substance non testée et infiniment plus dangereuse que le cannabis pour la simple raison qu’elle était légale, bon marché et facilement disponible. Par contre, partout où on le croise le spice est simplement : synonyme de mort par empoisonnement, dans des conditions particulièrement difficiles.
Le ‘spice’ est né de l’interdiction du cannabis et n’aurait probablement jamais acquis sa renommée sans ce dernier. Mais il lui est aussi différent que le méthanol le serait de l’eau de vie. Ce sont deux choses qui n’ont rien en commun.
À présent les médias et la police s’échinent à présenter cette mort tragique comme étant liée de quelque manière que ce soit au cannabis, ce qui au mieux est une contre vérité, au pire de la désinformation.
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Le ‘spice’ tue d’un bout à l’autre de la planète, on en trouve partout, même en France. Écoutez bien, ce qui suit, surtout les plus jeunes :
- Ne vous approchez pas d’un ours en gelée dont vous n’avez pas vous même ouvert un paquet acheté en magasin
- N’achetez simplement jamais de e-liquide sur le marché noir, c’est potentiellement très dangereux
- Au cas où vous fassiez le contraire: TOUJOURS faire une dégustation de test à micro dose avant consommation, depuis un nouvel achat
Entre de mauvaises mains, d’innocents ours en gelée peuvent se transformer en poison violent, une vape, en aller simple pour l’hôpital. Et puis dites vous bien, que les trois quarts des producteurs clandestins de ce genre de produit, n’ont absolument aucune idée de ce qu’ils font réellement, sinon qu’ils s’en tamponnent probablement.
Pour finir, celles et ceux qui ont le temps, l’envie (et la patience), n’hésitez pas à expliquer autour de vous que le vrai Cannabis, le seul. Lui, n’a absolument rien à voir avec tout cela. La prohibition en revanche ….
#Prudence et surtout, faites tourner l’info!
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Sources : The Independant // Dailymail // Express // The Mirror
– Jean-pierre Ceccaldi pour The Blinc Group – Le Cannabiste 2018 Tous droits réservés –
