Roubaix : les policiers fumaient les saisies ensemble

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Image pixel868 @ Pixabay /Remix Le Cannabiste

Le major de police en charge du service des plaintes au commissariat de Roubaix vient d’être jugé et condamné à 12 mois de prison avec sursis, pour s’être ‘vautré’ dans le Cannabis et ‘l’illégalité’, selon les propres termes de l’accusation.

Une autre policière jugée à ses côtés s’est rendue coupable elle, de tentative d’escroquerie à l’assurance devant la justice. C’est une vidéo montrant les policiers en train d’ouvrir les scellés et de fumer la marchandise ensemble qui a déclenché l’enquête de la police des polices.

Les dessous de la prohibition sont sur Le Cannabiste.

 

* * *

Aujourd’hui est un grand jour, nous sommes désormais abonnés à La Voix Du Nord. La promo à 1€ toussa, mais aussi et surtout : cette histoire incroyable dont le titre pique la curiosité du journaliste. « Prison avec sursis pour les policiers de Roubaix qui avaient fumé du cannabis sous scellé ».

C’est un peu long comme titre, mais surtout : ça dit tout et pas grand chose. Alors une histoire pareille, on devait vous la partager, gratuitement.

 

#Peine de cœur

Au départ selon le quotidien La Voix Du Nord qui a suivi ce dossier judiciaire, une dénonciation. Il s’agissait de la compagne de la policière incriminée dans ce dossier. Cette dernière avait enregistré deux documents qu’elle est allée présenter aux enquêteurs :

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  • une conversation audio au téléphone où la policière demande conseil à son chef pour escroquer son assurance, après avoir eu un accident de voiture
  • une vidéo où l’on voit des policiers ouvrir des scellés en extraire le Cannabis et le fumer ensemble

L’authenticité de ces documents ne semble jamais avoir été questionnée devant la justice.

Cette dénonciation a ensuite conduit la police des polices, à enquêter sur les individus en uniforme. Et ce qu’ils ont découvert restera dans les annales comme un cas retentissant, d’abus et de malhonnêteté de la part des hommes en bleu.

 

#Gros niveau

De toute évidence le chef du service des plaintes de Roubaix avait accès aux fameux ‘scellés’. Il s’agit du dépôt en principe sous clé, des pièces à conviction dans les affaires en cours.

On y trouve un peu de tout, des armes de l’argent, mais surtout du shit et de l’herbe, prohibition oblige.

 

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Grâce à leurs multiples saisies les policiers de Roubaix avaient ainsi à disposition, un énorme stock de Cannabis dont une partie à été retrouvée chez le major en question.

Pour sa défense il expliquera ensuite que les scellés étaient plus en sécurité chez lui qu’au commissariat.

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« En perquisitionnant le logement (…) les enquêteurs ont découvert des dizaines de documents judiciaires empilés au hasard, dans des sacs et des caisses, datés entre 2017 et 2020. Des scellés intacts, d’autres ouverts avec des enveloppes vides mentionnant qu’elles auraient dû contenir de l’argent ou de la drogue. (…) LaVoixduNord.fr

 

La vidéo qui a été versée au dossier par la compagne de la policière inculpée, montrait les policiers en action d’une manière qu’on ne voit pas habituellement dans les 90 minutes enquêtes, en immersion.

Tournée au domicile du policier ripoux, elle ne laissait aucun doute sur ses méthodes de fonctionnement.

 

« le 26 février 2020 (avec) ses équipiers chez lui. ‘Il est allé à l’étage. Il est redescendu avec un scellé contenant un sac d’herbe. Il l’a ouvert et ils ont fumé du cannabis » LaVoixduNord.fr

 

Les deux policiers qui ont été jugés et condamnés, n’ont pas jugé utile d’assister à leur procès. Ils ont été définitivement bannis des rangs avec interdiction d’exercer le métier de policier par la justice.

 

#La détournée du chef

Si vous êtes venus chercher ici une dose de ‘haine anti flic’ passez votre chemin, ces méthodes n’ont pas cours dans nos pages. D’ailleurs un flic qui fume, en vérité on s’en balance. Au contraire, on aurait plutôt tendance à se dire que ça vaut mieux qu’un flic qui picole.

 

* * *

En revanche les fonctionnaires et les magistrats n’aiment pas ce genre d’affaire, on les comprend. Au final il doit y avoir autant de personnes qui fument du Cannabis parmi les policiers et les gendarmes, que dans le reste de la population civile. Il y en a peut-être même d’avantage : tentation et stress obligent.

Car le devoir d’exemplarité c’est un problème de flic, pas le souci du citoyen. Ce dernier général n’en demande pas tant, sinon qu’on lui foute davantage la paix, lorsqu’il se la roule tranquille. Qu’il soit flic ou pas n’y change rien.

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Par contre on pourrait regretter que la multiplication des cas de détournement et de corruption n’interroge pas l’institution, sur l’essence même du droit à la liberté individuelle, c’est à dire en dehors de la sphère publique ; celui à la jouissance paisible.

Car à minima dans l’exercice de leurs fonctions, avec la moyenne de la population française, ce que cela questionne chez la police, c’est la clémence, la tolérance zéro et le devoir d’humanité ; face au choix désormais politique, de cette répression insensée.

 

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Sources : La Voix Du Nord

– Jean-pierre Ceccaldi pour The Blinc Group – Le Cannabiste 2018 Tous droits réservés –

 

A propos Jean-Pierre 1227 Articles
Fondateur et rédacteur du média Le Cannabiste. Je suis un journaliste autodidacte spécialisé dans le domaine du Cannabis. J'ai été choisi par un incubateur de Cannabusiness New Yorkais pour devenir leur consultant permanent en matière de Cannabis. Je publie de nombreux articles interviews et essais en langue Anglaise ainsi que pour la presse Française et l'industrie du Cannabis en général.