Le Guatemala, ce pays riche de magnifiques paysages, d’une histoire forte et d’une culture qui l’est tout autant. L’envers de ce magnifique décor est un pays qui fut dirigé par la droite pendant longtemps, et où la corruption (qui a d’ailleurs failli empêcher l’investiture du nouveau président) est bien ancrée. Pauvreté, agression, trafic, inégalités, etc., etc.
Mais depuis peu, le Guatemala semble prendre une nouvelle direction, avec un président bien de gauche et bien loin des anciennes politiques. Serait-il alors possible d’envisager la dépénalisation voire la légalisation du cannabis au Guatemala ?
¿Qué pasa en Guatemala? Réponse sur Le Cannabiste.
Contexte politique au Guatemala
Bernardo Arévalo. C’est le nom à retenir. L’investiture du nouveau président guatémaltèque a eu lieu le lundi 15 janvier 2024, et ce non sans mal ! Celle-ci a été retardée de plusieurs heures en raison de manifestations et d’échauffourées entre policiers et manifestants. Ce nouveau président fait partie du mouvement politique “Semilla”, un parti à l’idéologie social-démocrate, social-libéral, mais aussi anticorruption.
On comprend pourquoi bon nombre de gens étaient contre cette investiture, sachant que le Guatemala fait partie des pays les plus corrompus au monde. Chose maintenant faite, Arévalo est au pouvoir et cela promet un virage vertigineux dans ce pays ! Notons tout de même que c’est premier président progressiste à être élu depuis environ 70 ans, ce qui est à marquer d’une pierre blanche.
La question du cannabis au Guatemala
Avec ce nouveau président progressiste à la tête du pays, il se pourrait que l’avenir du cannabis devienne comparable à une prairie verdoyante en éclosion. L’aspect progressiste du leader de Semilla ne s’arrête bien évidemment pas aux législations entourant le cannabis, mais aussi au développement social de la population, de l’amélioration de la condition humaine, entre autres.
C’est pendant sa campagne, en 2023 lors d’un débat public, que Arévalo a annoncé que :
“La marijuana doit être décriminalisée”
Par contre, son avis sur les autres substances, comme la cocaïne, est bien plus ferme et strict :
“Nous devons concentrer la lutte sur les drogues dures comme la cocaïne, l’héroïne et les précurseurs des amphétamines”
Pour l’instant, rien ne s’est dit sur la question du cannabis, mais il faut dire que son investiture a démarré il y a peu, les mois à venir peuvent donc réserver de bonnes surprises. En effet, le fait que la marijuana soit décriminalisée dans un pays comme le Guatemala serait une chose extrêmement positive.
Arévalo est le fils d’un ancien président guatémaltèque, qui fut démis de son poste par les militaires et la CIA… Dans ce cas précis, il semble que l’expression “tel père tel fils” perde de son sens !
Le nouveau président va devoir surmonter une forte opposition à ses projets et principes, dont la décriminalisation du cannabis, mais il semblerait qu’il soit prêt à avancer contre vent et marées, cela ne devrait donc pas poser problème !
L’avenir proche pourrait nous réserver une décriminalisation du cannabis, et pourquoi pas une légalisation du cannabis médical par la suite. Nous resterons attentifs aux développements à venir.
Sources : canamo.net / lemonde.fr / challenges.fr