El Professeur est est un passionné de cannabis depuis son adolescence. Il a commencé à cultiver du cannabis à l’âge de 18 ans. Il a ensuite appris à fabriquer du hasch, une série de techniques qu’il a perfectionnée au fil des années. El Professeur est un hash maker français reconnu et passionné par le cannabis. Il entretient un certain mystère en ne montrant jamais son visage sur les réseaux sociaux.
Après avoir remporté les premières et deuxièmes places à la French Underground Cannabis Cup 2022 catégorie hasch. Il supervise une vaste plantation en extérieur au Maroc.
El Professeur: le Maitre Haschischin de notre époque. La légende est vivante sur Le Cannabiste.
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LC: Bonjour El Professeur, ça remonte à quand ton premier souvenir avec le Cannabis?
D’aussi loin que je me souvienne, mon premier contact avec le Cannabis c’était avec les charbonneurs de mon quartier, j’étais un jeune adolescent à l’époque. Pour moi c’était le côté argent, à cette époque je ne m’intéressais plus au profit qu’à la qualité. J’ai longtemps évolué du côté illégal du Cannabis, j’ai tiré mon épingle du jeu mais ça n’a pas toujours été facile.
Cela fait 10 ans que j’ai commencé à me former et à produire du hasch de manière artisanale. J’ai beaucoup voyagé en Hollande puis au Maroc où j’allais m’approvisionner. Aujourd’hui comme d’autres acteurs au Maroc je travaille à la légalisation et à la normalisation d’un produit qui se veut sain pour les consommateurs.
LC: C’est facile comme boulot, ça rapporte?
Négociant en Haschich c’est un métier comme un autre vous savez. Ça ne paie pas énormément non plus compte tenu des risques et de la compétition sur ce marché. Ceux qui gagnent correctement ce sont les chefs de réseaux les patrons.
Mais j’ai découvert que pour les autres travailleurs dans la chaîne de distribution, on gagne moins d’argent que ce que les gens ne le pensent. C’est tout cela qui peut changer avec la légalisation. Si on trouve un système légal juste on améliorera la qualité de vie des producteurs au Maroc et celle des consommateurs en France.
LC: C’est un travail dangereux?
En France, quel que soit le métier, si vous touchez au Cannabis de près ou de loin, il faut se préparer mentalement à la détention. Mais si l’on en croit les intéressés, la détention ça n’est pas si terrible. Apparemment c’est surtout le meilleur moyen de rencontrer d’autres professionnels et de se constituer son propre réseau.
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LC: C’est un métier comme un autre, à quoi faut il se préparer?
C’est un peu particulier compte tenu du contexte légal qui environne ce marché, mais j’ai fait des rencontres et des voyages qu’aucun autre métier n’aurait pu m’apporter.
Au fil du temps je me suis aperçu que 70% des gros bonnets ne fument pas de Cannabis, ils répondent à une demande. Par voie de conséquence ces donneurs d’ordres n’ont pas nécessairement une idée précise du niveau de qualité et de puissance, qu’on peut atteindre aujourd’hui avec le Hash. La partie est en train d’évoluer avec ce qui se fait aux US et en Israël les extraits issus des nouvelles variétés de fleurs n’ont plus rien à voir avec ce qui se faisait il y a 20 ans.
Du coup j’ai compris qu’il y avait de grosses marges de progression en matière de qualité. C’est pour ça que j’ai lancé dernièrement, ma propre ferme au Maroc.
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LC: Vous répondez quoi à ceux qui pensent que ce marché n’est qu’une histoire de gros sous?
Rien n’empêche de gagner de l’argent en respectant le consommateur. Ce qui me semble vraiment important aujourd’hui, c’est d’améliorer la qualité des processus de culture et de transformation dans le respect de la plante et du consommateur. Je crois en l’artisanat et à la transmission du savoir faire.
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LC: En pratique ça donne quoi le métier de Haschischin?
Ces dernières années je me suis passionné pour la fabrication du haschich et les différentes techniques d’extraction. J’utilise en particulier le battage à froid dans de l’eau, le fameux ice-olator. Au début j’ai fait ça par passion, mais tous les gens qui ont goûté m’en ont dit du bien. Jusqu’au jour récent où j’ai été contacté par un établissement associatif du côté de Barcelone, où les membres réclamaient mes produits, une consécration pour l’artisan que je suis.
LC: Pourquoi cultiver directement au Maroc?
C’est en observant les méthodes de fabrication dans les fermes au Maroc que je me suis intéressé au différents niveaux de qualité. Il faut savoir une chose, c’est que personne ne coupe le shit en France. Pour faire un bon hasch il faut de bonnes plantes. C’est pour cela que je m’intéresse à présent à la production des fleurs.
Effectivement, la nouveauté cette année c’est que je supervise une culture de cannabis au Maroc. La plantation est située dans le Rif, une région connue pour sa culture du cannabis. Les plants sont cultivés de manière respectueuse et saine tout est récolté à la main.