Amsterdam : la fin d’une époque

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Image Mabel Amber Pixabay

Alors que les Pays Bas ferment leurs prisons faute de détenus, le Cannabis ne bénéficie toujours pas d’encadrement légal ni d’une fiscalité qui lui soit propre, dans le plat pays où la tolérance se poursuit depuis plus de 50 ans.

Dans une décision qui suscite un débat considérable, les autorités d’Amsterdam ont annoncé officiellement l’interdiction de fumer du cannabis dans le célèbre quartier rouge de la ville. Cette nouvelle mesure, qui entrera en vigueur le mois prochain, vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant les nuisances publiques et à préserver l’attrait touristique de la région. Les contrevenants risquent désormais une amende de 100€. C’est moins qu’une AFD mais ça fait pourtant couler de l’encre.

Amsterdam : la fin d’une époque. Qui se souvient? Sur Le Cannabiste.

 

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Le quartier rouge, connu pour ses vitrines où les travailleurs du sexe exercent leur activité, a longtemps été associé à une atmosphère de liberté et de consommation de Cannabis. Cependant, les autorités locales ont récemment pris la décision d’y restreindre l’usage, dommage.

Historiquement connu pour sa tolérance en matière de drogues douces, le quartier rouge d’Amsterdam a longtemps été un lieu de rencontre pour les amateurs de cannabis du monde entier. Cependant, ces dernières années, la montée en flèche du tourisme, associée à l’augmentation des plaintes des résidents locaux, ont conduit les autorités à reconsidérer leur politique.

La décision d’interdire de fumer du cannabis dans le quartier rouge n’a pas été prise à la légère. Elle fait suite à des consultations approfondies avec les parties prenantes, y compris les exploitants de coffee shops, les résidents, les experts en santé publique et les représentants du secteur touristique. Les autorités ont pris en considération les arguments pour et contre cette interdiction afin de parvenir à un équilibre entre la régulation des nuisances publiques et la préservation de l’identité culturelle d’Amsterdam.

 

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Les détracteurs de cette mesure soulignent que cela pourrait nuire à l’image d’Amsterdam en tant que destination touristique internationale. Ils craignent également que cette interdiction ne pousse les consommateurs de cannabis vers des formes plus dangereuses de drogues ou vers le marché noir. Cependant, les partisans de l’interdiction affirment qu’elle contribuera à réduire le nombre de visiteurs indésirables, ainsi qu’à améliorer la qualité de vie des résidents locaux .

 

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Pour mettre en œuvre cette interdiction, les autorités d’Amsterdam prévoient d’intensifier les mesures de surveillance dans le quartier rouge, en augmentant la présence policière et en imposant des amendes dissuasives aux contrevenants. Les coffee shops, qui sont des établissements autorisés à vendre du cannabis, seront également soumis à des réglementations plus strictes, notamment en matière de contrôle de l’âge et de l’origine des produits vendus.

Cette interdiction ne concerne que la consommation de cannabis sous forme de fumée. Les autres formes de consommation, telles que les produits comestibles à base de cannabis, restent autorisées dans toute la zone. À ce stade il est important de noter que cette interdiction ne concerne que le quartier rouge d’Amsterdam. Les coffee shops situés dans d’autres parties de la ville continueront de fonctionner selon les règles actuelles, où la consommation de cannabis reste tolérée.

 

« L’interdiction de fumer dans la rue devrait réduire les nuisances. Nous envisageons également une interdiction d’achat des drogues douces à certaines heures. Si les nuisances ne diminuent pas suffisamment, nous étudierons la possibilité d’interdire de fumer sur les terrasses des cafés » Conseil Municipal d’Amsterdam

 

 

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Alors que l’interdiction de fumer du cannabis dans le quartier rouge suscite des réactions mitigées, il est indéniable que cette mesure marque un tournant dans la politique des drogues à Amsterdam. Les autorités de la ville espèrent que cela contribuera à résoudre les problèmes persistants liés au tourisme de drogue tout en préservant l’identité unique d’Amsterdam en tant que ville ouverte et cosmopolite.

 

#Qui se souvient (la tournée du patron)

Qui se souvient du bon monsieur, le pied posé sur un parapet, en veste et cravate, qui faisait son lacet avec un joint négligemment pincé au bec? Qui se souvient des tourbillons de rire dans une ville qui nous serrait chaudement contre elle, qui nous murmurait à l’oreille: mes enfants, ici vous êtes libres. Qui se souvient, des attroupements sur les terrasses, aux tables encombrées de petits sachets et de feuilles à rouler. Qui se souvient des américains des allemands, des anglais avec qui on taillait le bout de gras dans la rue au débouté, en tirant sur le même tarpé, en comparants nos weeds?

L’esprit libre d’Amsterdam a été confisqué par une bande de politiciens hygiénistes. En France comme aux Pays Bas une espèce de gauche molle qui a voulu réinventer le monde depuis le début des années 80, se fait désormais le cheval de Troie d’une prohibition qui n’en finit pas de mourir. Dernier hoquets, derniers sursauts, en attendant une vague verte venue d’Allemagne, de Tchéquie ou de Suisse. Même les hollandais, finiront par légaliser un jour. 

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Car c’est un fait : La Hollande n’a jamais légalisé l’herbe son modèle de tolérance sans cadre fiscal, qui justifie le marché noir et le trafic en Europe, est une erreur historique. Elle est aujourd’hui la preuve qu’un modèle  basé uniquement sur la tolérance ne dépend que de la lucidité de ses politiciens, qui est loin d’être une constante. Car tout cela aura un coût.

 

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Une légalisation pérenne passera avant tout par une économie lisible et une fiscalité fonctionnelle, à cet égard que la dépénalisation et la soi disant ‘tolérance’ ne sont hélas que des mirages qui s’évanouissent au gré du soleil et du vent.

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A propos Jean-Pierre 1227 Articles
Fondateur et rédacteur du média Le Cannabiste. Je suis un journaliste autodidacte spécialisé dans le domaine du Cannabis. J'ai été choisi par un incubateur de Cannabusiness New Yorkais pour devenir leur consultant permanent en matière de Cannabis. Je publie de nombreux articles interviews et essais en langue Anglaise ainsi que pour la presse Française et l'industrie du Cannabis en général.