La saga du cannabis à Petit-Bersac : un village devient le théâtre d’un conflit en herbe !

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ferme cannabis thérapeutique

Petit-Bersac, petit village en Dordogne d’ordinaire calme, se transforme en scène digne d’un épisode houleux d’Enquête d’Action.

D’un côté, la société PGP Farmer veut cultiver le cannabis médical. De l’autre côté, des riverains perplexes brandissent des pancartes avec l’entrain d’un pingouin en plein désert.

“Mais qu’est-ce qu’on fout là Martine ? C’était pas matinée boudin aujourd’hui ??” L’histoire ? Un vrai feuilleton où les enjeux, les accusations et les vapeurs d’incertitude s’entremêlent.

Les culs-terreux versus les géants verts : on vous raconte tout ça, sur Le Cannabiste.

PGP Farmer : Projet ambitieux de Cannabis Médical

La société PGP Farmer a obtenu le feu vert pour ériger des installations, une construction significative, bétonnée, s’étendant sur environ 3 hectares, un laboratoire et des installations techniques sur un terrain de 6,2 hectares. Les structures prévues comprennent des murs de plus de 6 mètres de haut, deux cheminées de 15 mètres, et une double barrière de 2,50 mètres.

Leur objectif ? Produire du cannabis destiné à l’industrie pharmaceutique, dans le cadre de l’expérimentation, mais surtout de la suite.

Car si la généralisation du cannabis médical en France voit le jour, il faut bien commencer à envisager réellement une production variée. La commune de 300 habitants ne voit pas d’un très bon œil ce projet assez ambitieux, qui pourrait pourtant avoir ses avantages. Il s’avère que la majorité des résidents sont en fait opposés à l’emplacement du projet et non à la culture du cannabis en soi. Les habitants ne sont pas contre l’idée du cannabis à des fins médicales, mais expriment des préoccupations spécifiques quant à la localisation de ce projet en milieu rural.

Il semble que la décision a été prise sans une implication ou une information suffisante des résidents locaux, les plaçant ainsi devant le fait accompli. Cette absence de dialogue et de transparence soulève des questions sur le processus décisionnel et le respect des préoccupations communautaires.

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Ce projet, s’il aboutit, promet d’apporter des retombées économiques substantielles, ce qui explique l’enthousiasme des investisseurs et des autorités locales. Néanmoins, il est crucial de peser ces bénéfices économiques potentiels contre les préoccupations et les impacts sur les résidents et l’environnement de Petit-Bersac. Un tel équilibre est essentiel pour garantir que le développement économique ne se fasse pas au détriment de la qualité de vie et de l’intégrité du village.

La Ferme de Cannabis, Eldorado ou Mirage ?

ferme cannabis médical

Les visionnaires de ce projet, Brahim Sebart et Quentin Di Costanzo, voient cette ferme comme la fontaine de jouvence du coin. Ils promettent la création de 15 à 20 emplois locaux, une production écofriendly avec un cannabis pauvre en THC (la partie qui fait “voyager”) et riche en CBD (la partie qui fait du bien), et une sécurité renforcée pour éviter les tours de passe-passe récréatifs.

Ils comptent obtenir l’une des rares licences de production de cannabis médical en France, qui sont délivrées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Controverse à Petit-Bersac : l’ombre du cannabis fait trembler les habitants

Cependant, du côté des habitants, l’enthousiasme ne se trouve pas dans les installations de culture de cannabis hors-sol. Ils redoutent des nuisances sonores, olfactives, visuelles et même la dévalorisation de leurs demeures. On entend même des rumeurs d’incendies, de pollution, et de cambriolages qui traînent dans les conversations de salon. Ils reprochent aussi aux porteurs de projet et aux élus locaux, qui soutiennent le projet, de ne pas avoir suffisamment consulté et informé la population.

Les préoccupations environnementales et les nuisances potentielles sont importantes pour les résidents de Petit-Bersac. Ils redoutent des nuisances sonores, olfactives, visuelles, ainsi que la dévalorisation de leurs propriétés. Des craintes sont également exprimées quant à des risques de pollution et de détérioration de l’environnement rural. Ce point de vue met en lumière les défis associés à l’intégration d’un tel projet dans un cadre villageois traditionnel.

Une autre préoccupation majeure des habitants concerne la sécurité du site. Les mesures de sécurité importantes, comprenant de grandes barrières, des caméras, et la présence de 10 gardiens par équipe, semblent contradictoires avec les affirmations de PGP Farmer sur l’absence de risque. Ces mesures de sécurité, bien que justifiées par la réglementation, n’ont pas été suffisamment expliquées aux résidents, augmentant ainsi leurs inquiétudes.

Outre les travaux de construction, qui devraient durer 18 mois, la circulation va probablement augmenter de manière significative en raison des camions de la société et des déplacements des employés. La société propose de refaire et d’élargir la route départementale étroite, ce qui pourrait entraîner la destruction de paysages naturels tels que fossés, bosquets, et vergers. Cette modification risque de transformer radicalement l’aspect et le caractère du village rural et de ses environs.

Un point crucial soulevé mais non abordé précédemment est l’impact de ce type de construction sur le réchauffement climatique. À une époque où les questions environnementales sont au premier plan des préoccupations mondiales, il est impératif d’évaluer l’empreinte écologique de tels projets. Ceci inclut l’examen de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre, et de l’impact sur la biodiversité locale. Un tel examen approfondi est essentiel pour assurer que le développement de nouvelles industries, même dans le domaine médical, soit en harmonie avec les objectifs environnementaux globaux. En outre, l’absence d’une étude environnementale pour un projet d’une telle ampleur soulève des questions, surtout compte tenu de sa proximité immédiate avec la rivière Dronne, protégée par Natura 2000, et un hameau situé juste à côté du site. Cette proximité avec des zones sensibles accentue les préoccupations environnementales.

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Un collectif, “Petit-Bersac, village vivant”, a même vu le jour pour jouer les sauveurs des champs, dans le but de faire annuler les plans de PGP Farmer. La réunion était composée d’une quarantaine d’opposants, mais beaucoup de partis soutiennent ce projet.

Dans un sens, on peut comprendre le désarroi des gens qui auraient une vue perçante sur d’immenses serres, plutôt que des champs où gambadent des biches.

Tensions : la bataille verbale lors de la réunion de Petit-Bersac

Une réunion publique s’est tenue à la mairie et ça n’a pas été le grand amour entre les promoteurs et les locaux. Des échanges d’arguments et des accusations ont fleuri plus vite que les pousses de cannabis. Les uns ont tenté de rassurer avec des détails techniques et des promesses de bénéfices pour les malades.

Les riverains ont exprimé leur méfiance et leur colère en brandissant des pancartes avec des slogans comme “Non au cannabis”, “On ne bazarde pas notre village” ou “PGP Farmer, dégagez”.

La saga de la ferme de cannabis à Petit-Bersac reflète le débat enflammé autour du sujet. Le Cannabiste, toujours au taquet, continuera à suivre cette histoire palpitante et à vous narrer les futurs rebondissements.

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Ce projet illustre le conflit croissant entre les aspirations économiques et la préservation de la tranquillité et de l’environnement dans les milieux ruraux, un débat essentiel dans la construction du monde de demain.

Le dialogue semble difficile à établir entre les deux parties, qui ont des visions opposées du cannabis et de son impact sur la société. Le projet de ferme de cannabis thérapeutique à Petit-Bersac illustre les enjeux et les controverses qui entourent cette plante, qui fait l’objet d’un débat national et international sur sa légalisation, sa régulation et son utilisation.

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Le Cannabiste continuera à suivre cette affaire et à vous tenir informés des actualités à venir.

Sources : sudouest.fr / bfmtv.com / charentelibre.fr

A propos Léonard 25 Articles
Propriétaire et directeur éditorial du média Le Cannabiste, ainsi que de plusieurs autres sites informatifs dédiés à cette plante fascinante. Mon engagement va bien au-delà de la simple passion ; il repose sur la conviction que l'éducation et l'information sont les piliers d'une approche éclairée du cannabis. Je suis déterminé à œuvrer pour une perception du cannabis qui reflète sa véritable nature : une ressource précieuse aux innombrables applications.