Avez-vous entendu parler du PLFSS 2024 (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) ? Projet qui excluait totalement la question du cannabis médical. Tiens donc.
Mais les amendements posés (voir PDF ici) rappellent à l’ordre et proposent (entre autres) de faire bénéficier de « la plante aux multiples vertus », aux patients potentiellement dans le besoin.
L’état d’avancement du sujet du cannabis médical en France (n’espérez-en pas trop), c’est sur Le Cannabiste !
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Pression Croissante sur le Ministre de la Santé
Il semblerait que le ministre de la Santé (Aurélien Rousseau) commence à légèrement plier, sous la pression de plus en plus forte des scientifiques, des médecins, des parlementaires (de tous partis), des élus, et des citoyens dans le besoin ! Des patients souffrants, qui ont pu constater l’efficacité de la plante sacrée. (Expérimentation du cannabis médical depuis mars 2021, en France)
Ce cher ministre évoquait le manque de données scientifique alors qu’il n’en est rien, et que l’efficacité est au rendez-vous.
L’espoir renait tout de même pour les « quelques » milliers de patients qui pourraient voir leurs souffrances s’amoindrir à l’aide de ces traitements à base de cannabis médical, mais pour cela il va falloir prendre son mal en patience, et ce au sens propre du terme. L’espoir fait vivre.
La députée Caroline Janvier a interrogé le ministre de la Santé, suite à ses inquiétudes concernant l’avenir des quelques 2000 participants à l’expérimentation. Il se trouve que « celui-ci se veut rassurant et ses propos encourageant ».
Nouveau Cap pour le Cannabis Médical en 2025
En effet, le problème étant que s’il y a report de la généralisation de l’usage médical, « les acteurs de l’industrie, ayant fourni gratuitement du cannabis à usage médical les deux premières années de l’expérimentation, ne se réengageront a priori pas pour une quatrième année », ce qui risquerait d’interrompre le traitement en cours des patients participants.
Eh oui, la sécu’ n’a pas mis la main au portefeuille jusque-là.
Des amendements ont donc été déposés afin d’essayer d’allouer un budget pour la suite, c’est-à-dire quand l’expérimentation touchera à sa fin en mars 2024. À noter que cette « expérience » (très peu prise au sérieux pour beaucoup, visiblement) a commencé en mars 2021, et a déjà été reportée d’un an.
Les choses n’ont pas été prises en main assez rapidement par la DGS (Direction générale de la Santé). C’est pourquoi les choses trainent encore (et encore, et encore, et encore, etcétéra).
La généralisation ne se fera pas pour 2024, MAIS, une mise en place d’un statut “ad-hoc “ (ouf nous sommes sauvés) se fera, en attendant une autorisation de mise sur le marché européen. Celle-ci serait normalement prête d’ici 2025 selon les dires du ministre de la Santé.
Si tout cela aboutit, la production, la gestion et tutti quanti seraient très réglementées. La Sécurité sociale financerait cela grâce aux taxes sur l’alcool, le tabac et les boissons sucrées. Mme. Janvier propose de supprimer les limites de relèvement annuel des taxes.
M. Rousseau a tout de même annoncé, les lèvres pincées, que « le retour clinique démontrait un bénéfice pour le patient ». En même temps, si le cannabis médical a autant fait ses preuves en dehors des frontières de ce pays prohibitionniste, ça n’est pas pour rien très cher monsieur.
Des députés en Action
Le député LR Yannick Neuder suit l’amendement de Caroline Janvier, députée Renaissance.
Un autre député propose de prolonger l’expérimentation pour éviter la rupture de traitement des patients faisant partie de celle-ci.
Puis un autre de dépénaliser les drogues en France.
« De manière contre-intuitive, la prohibition empêche toute prévention alors que dans les pays où la consommation récréative a été légalisée on observe une réduction des risques. »
5 Indications Thérapeutiques du Cannabis Médical
Cela va sans dire, si les choses avancent ou risquent d’avancer, c’est à pas de fourmi et non à pas de géant, car ce cannabis médical s’appliquerait seulement, rappelons-le, à 5 indications thérapeutiques :
- Des douleurs neuropathiques réfractaires (résistantes aux médicaments) ;
- Les effets indirects de la chimiothérapie (nausées, pertes d’appétit)
- Épilepsie dite réfractaire ;
- Spasticité douloureuse due à la sclérose en plaques (ou des autres pathologies du système nerveux central) ;
- Des soins palliatifs.
Ce qui est bien maigre quand on connait un peu tout le potentiel du cannabis médical. Mais bon, passons.
Progrès Lents, Espoirs Permanents
Au final, beaucoup de prise de tête et de blabla, pour peu de résultats (une migraine en prime).
La France a, pour ne rien changer, un train de retard et l’expression est faible.
C’est une affaire à suivre, car les amendements ont été mis sur la table tout récemment (mardi 17 octobre 2023).
À force de ramer, nous risquons probablement d’attaquer la falaise…
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Le PDF concernant les amendements
amendement plfss 2024 cannabis médicalDocument consultable ici.
