Moussa Ouarouss un député suppléant LREM, connu comme un conseiller du président de la République Emmanuel Macron, vient d’être mis en examen pour des charges relatives aux stupéfiants.
L’homme de 33 ans originaire du Rif au Maroc est mis en cause par la justice Française pour importation, transport et détention de drogue en bande organisée et association de malfaiteurs. Le Cannabiste s’interroge sur la valeur symbolique et le traitement accordé par la presse à cette information.
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Boum ! La nouvelle est tombée hier soir et aujourd’hui toute la presse Française ne va avoir d’yeux que pour Moussa Ouarouss. Cadre LREM, conseiller proche du président Emmanuel Macron pendant sa campagne et soupçonné d’avoir importé du Cannabis depuis le Maroc vers la France. Panique à bord.
Vu en de multiples occasions aux côtés du chef de l’état pendant sa campagne de 2016, Moussa Ouarouss évoluait aux côtés de la ministre de la Justice Nicole Belloubet et du premier ministre Edouard Philippe
#LREM du Cannabis
Selon les sources entre six et huit personnes auraient été interpellées et mises en examen depuis la fin du mois d’Août cette année. 60 Kilos de ‘stupéfiants’ très probablement du Haschich auraient été saisis à cette occasion.
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Notez bien le traitement de cette information par la presse Française. : Nous avons là un trafic depuis le Maroc, en particulier d’ailleurs le Rif, Première région productrice de haschich au monde. Mais le mot Cannabis n’apparaît nulle part, utilisez google et vérifiez vous même.
#Moussa l’a tué
C’est un peu comme si quelqu’un quelque part avait décidé de lisser éléments de langage de cette histoire. Un peu comme si la volonté d’informer avec pudeur passait par une auto-censure généralisée.
Le mot trafiquant présumé de Cannabis le mot LREM et le mot Macron ne pouvaient décidément pas cohabiter dans les mêmes articles…
Vous tenez entre vos petits doigts fiévreux le seul journal Français qui va oser faire le raccourci entre ‘stupéfiants’ et ‘Cannabis’ s’agissant de cette histoire tout à fait édifiante. Combien de politiques, combien de haut fonctionnaires, combien de magistrats, combien d’hommes d’affaires Français seraient susceptibles de tirer directement avantage des milliards du Cannabis? Va t-on vers d’autres affaires du même type?
D’ailleurs à présent, comment ne pas reprocher aux partisans de la prohibition de faire le jeu; au travers de la persécution des millions de consommateurs, d’une possible corruption de ce système de bas en haut?
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Une affaire éminemment symbolique, qui montre bien que dans notre société, la prohibition du Cannabis, fait tristement le jeu des riches et des puissants au détriment des millions d’usagers. C’est tellement beau que ça en devient caricatural, pourtant tout cela semble parfaitement authentique.
Un scénario qui accrédite les révélations de l’émission Cash Investigation de France 2. Oui ! Il y a de grosses mallettes de cash, des milliards en devises et en or qui sont générées par le marché noir du Cannabis. Et Oui ! La prohibition nourrit une économie parallèle étendue.
De profonds réseaux organisés qui ont eu le loisir de se tisser depuis plus de 40 ans existent. Mais les limites de notre territoire imposent hélas celles de notre justice. Partie émergée d’un Iceberg beaucoup plus important ? L’enquête judiciaire peut se poursuivre.
En attendant aujourd’hui il apparaît plus que jamais légitime de poser ouvertement la question : À qui profite véritablement la prohibition du Cannabis?
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Sources : Ouest France /// VDN /// Le petit journal Marocain / L’union /// France 3 /// LCI
– Jean-pierre Ceccaldi pour The Blinc Group – Le Cannabiste 2018 Tous droits réservés –