Argentine: où l’autoculture de Cannabis est légale

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Image Jannes Glas @ Unsplash (modifiée)

L’autre pays du football, l’Argentine, est également devenu celui du Cannabis médical. Depuis une quinzaine d’années la prohibition de l’usage a été jugée anticonstitutionnelle et cela fait maintenant près de 3 ans que l’autoculture de beuh à des fins d’usage médical est autorisée par la loi.

En Argentine on ne cultive pas que des ballons ronds, mais aussi de la solidarité. C’est le médecin qui rend éligible à l’obtention d’une licence de cultivateur agréé. Si vous ne le pouvez pas, il y a des associations ou bien vos amis pour s’en charger à votre place.

Enfin en Argentine, on n’a perdu ni la guerre à la drogue, ni la coupe du monde de football. Ça nous fait au moins deux bonnes raisons de nous y intéresser ce matin.

Argentine: où l’autoculture de Cannabis est légale. Quand la coupe du monde de football n’est pas sur Le Cannabiste.

 

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Depuis 2009 la cour suprême d’Argentine a décriminalisé de fait, l’usage de petites quantités de Cannabis si son usage se faisait en privé. Figurez vous que la consommation de Cannabis est même devenue un droit constitutionnel.

En effet c’est à cette époque il y a bientôt 14 ans, que la plus haute autorité judiciaire du pays a déclaré inconstitutionnelles, les poursuites pour usage simple de Cannabis.

Il s’en est suivi un espèce de statu quo jusqu’en 2017, date à laquelle le Sénat a approuvé le principe de l’usage du Cannabis médical. Certes c’était sous la forme d’huile de CBD au départ, puis du reste des produits au Cannabis a suivi, incluant les fleurs et les extraits, 3 ans après.

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Daily News Cap
Capture d’écran Daily News du 26 Août 2009

 

C’est l’année 2020 qui marque le tournant de la réforme. Selon le décret 883/2020, publié au Journal officiel du 12 novembre, les patients ayant une prescription médicale peuvent s’inscrire sur le Registre national du Programme de Cannabis baptisé Reprocan.

Les patients peuvent choisir de cultiver leur propre cannabis à la maison ou bien l’obtenir auprès de ‘cultivateurs solidaires’. Il est possible également d’acquérir dans les pharmacies et certaines autres entités agréées comme des associations de patients.

 

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Les pharmacies vendent désormais des huiles, des crèmes et d’autres traitements dérivés de beuh aux différents patients. D’ailleurs, les assurances publiques et privées prennent parfois en charge 100% des remboursements comme avec n’importe quel autre traitement légal.

La loi permet aux patients déclarés de cultiver du cannabis à domicile. Les producteurs ont besoin d’une licence en fonction de leurs condition médicale, au cas par cas. Des tiers peuvent assumer le rôle de jardinage si le patient ne peut pas s’occuper des cultures de manière indépendante. 

C’est à ce moment là de la réforme argentine, que le maillon associatif et solidaire a pu se mettre en œuvre.

 

#Solidaire

En 2020 les nouvelles directives suppriment les limitations pour un certain nombre de maladies pouvant donner lieu à la prescription de cannabis médical, auparavant limitées aux cas d’épilepsie résistante aux médicaments. Désormais, il appartiendra aux médecins de décider quand un patient a besoin de cannabis médical ou de ses dérivés, qu’elle qu’en soit la motivation thérapeutique.

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« Ce programme vert de développement scientifique, technique et économique que le cannabis pose à l’Argentine est d’une richesse énorme pour le renforcement de la coopération des entreprises avec la science, l’académie et la structuration public-privé, comme moteurs de cette nouvelle industrie. »

Pablo Fazio, président de la Chambre argentine du cannabis ( Argencann )

 

Selon Prohibition Partners, le marché argentin du cannabis pourrait atteindre près de 40 millions de dollars de ventes d’ici 2024, avec un bénéfice prévisionnel de 34%.

Dans le même temps que l’Argentine légalisait la beuh, selon nos propres estimations: lors du précédent quinquennat, le prohibitionniste français aura dépensé près de 7.5 Milliards de nos impôts à échouer dans sa guerre sécuritaire. Une dépense essentiellement dirigée contre l’économie souterraine du Cannabis, alors que cette dernière est officiellement comptabilisée dans le PIB.

 

 

#Et le football dans tout ça ?

On a perdu, on a perdu, point. « Il faut tourner la page » comme disait Claude Nougaro. Après tout le monde n’a pas eu la mauvaise idée de se faire tatouer un coq et 3 étoiles sur la cuisse …

 

Vous savez quoi? On ne tire pas sur une ambulance, ce n’est pas parce que notre pays est dirigé par un mégalomane puéril qu’on doit le faire remarquer.

De toute façon il y a déjà BFMTV pour cela.

 

 

Et puis ça n’a rien de politique, c’est un sport le football, on peut soutenir qui on veut n’est ce pas? Comme nos amis corses ont spontanément choisi de le faire. (voyez les commentaires à la suite …)

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Quoi qu’il en soit, le mondial de foot est enfin terminé. Ces quelques mois de gabegie économique, écologique et morale se terminent par la défaite du pays prohibitionniste, contre le pays réformateur.

 

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Pourtant le scénario #compol était huilé, orchestré, soudoyé, politisé. Mais les dieux du foot sont capricieux que voulez-vous? Alors que notre modèle de démocratie à 49.3, de paix sociale et de citoyenneté à coups de flashball et de  bouclier dans la gueule, devrait faire école …. Oui décidément, les dieux du foot sont capricieux.

Rentrez chez vous, y’a rien à voir.

 

A propos Jean-Pierre 1227 Articles
Fondateur et rédacteur du média Le Cannabiste. Je suis un journaliste autodidacte spécialisé dans le domaine du Cannabis. J'ai été choisi par un incubateur de Cannabusiness New Yorkais pour devenir leur consultant permanent en matière de Cannabis. Je publie de nombreux articles interviews et essais en langue Anglaise ainsi que pour la presse Française et l'industrie du Cannabis en général.